Lors d’une conférence internationale aux Nations-Unies sur la mise en place d’une convention sur le droit maritime et la conservation des ressources, l’observateur permanent du Saint-Siège à New-York a rappelé les principes d’une véritable écologie maritime.
Dans son encylique Laudato Si, le Pape François souligne l’importance du respect de la loi à une large échelle pour stopper la destruction écologique de notre planète, a rappelé Mgr Auza. Le Saint-Siège croit que les régulations pour protéger notre environnement ne sont pas seulement un impératif moral, mais aussi une solution vitale à une situation désastreuse qui nécessite une action immédiate. Il est nécessaire, a ainsi précisé le représentant du Saint-Siège à l’ONU, pour une utilisation durable de la biodiversité marine, de parvenir à un accord à long-terme.
Les activités scientifiques et commerciales sont au cœur de cet accord, a-t-il rappelé, lorsque l’on évoque les eaux internationales. Mgr Auza a plaidé pour une approche pratique afin que soit mis en place un accord-cadre qui permette de gérer au mieux les ressources marines tout en en respectant les règles et la biodiversité. Le diplomate a développé une approche en six points.
Des responsabilités plutôt que des droits
Le soin que nous portons à nos océans quand il s’agit d’en exploiter les ressources doit avant tout être compris dans une logique de « responsabilités » plutôt que de « droits ». Deuxième point, il faut distinguer les notions de « conservation » et donc de protection et de « utilisation durable », cette dernière n’entrant en jeu que dans une logique commerciale. Il est ensuite nécessaire de développer une réflexion commune sur la promotion de recherches et analyses des richesses et ressources de l’océan, et en particulier de l’eau, ressource fondamentale.
Le quatrième point développé par Mgr Auza est de se focaliser sur les ressources plus que sur les activités humaines, et distinguer celles qui ont une valeur économiques immédiates de celles qui ont un potentiel de valeur. Ces dernières sont souvent durables comme le vent, l’énergie solaire ou la force des courants marins.
Culture de la prévention
Cinquième élément, il est nécessaire de distinguer « accès » et « utilisation » des ressources. L’utilisation par exemple doit être rigoureusement contrôlée, pour prévenir les dommages causés à l’écosystème mais aussi afin que chaque les ressources particulières de l’océan soient au service de tous, dans une juste utilisation.
Enfin, Mgr Auza a expliqué qu’il est important d’avoir une vision préventive des risques, surtout lorsque l’on parle de zones marines lointaines des côtes. Cette culture de la prévention doit être assumée par chaque état et un accord de l’ONU pourrait donc les obliger à supprimer par exemple les financements d’activités ou de technologies à même de menacer l’environnement.
Source: Vatican News