Je ne partage pas le point de vue de Claude Goudron sur le revenu universel.
Ce dernier résultera des progrès scientifiques et technologiques, dont l’énergie nucléaire quasiment illimitée (inexploitée), la robotique, le numérique, les progrès au niveau de l’agriculture et de l’élevage intensifs.
On produira toujours plus et toujours plus diversifié avec de moins en moins de personnes.
Mais il faudra toujours plus d’instruction, de formation tout au long de sa vie et de mobilité. On pourra souvent travailler chez soi, en réseau par exemple, tant pour la commercialisation que pour la recherche ou parfois la médecine.
On assistera donc à la réduction progressive du salariat industriel.
D’autres activités se développeront avec les autoentrepreneurs, l’artisanat, le fait main, le bio…
Alors pourquoi le revenu universel (RU) ? Il aura un multiple rôle.
Il permettra de faire les transitions d’un emploi à un autre ; il complétera les faibles émoluments ; et il pourra servir de revenu de base.
Il réhabilitera aussi la famille, avec la possibilité pour l’un des conjoints de s’occuper de l’éducation des enfants.
Son financement, même à 1 000 euros, ne pose aucun problème avec la flat tax (impôt à taux unique). Il ne faut évidemment pas l’ajouter aux 700 milliards de dépenses sociales ou publiques. Il devra, au contraire, se substituer à une très grande partie d’entre elles.
Il convient d’abord de procéder au regroupement de toutes les aides : bourses, allocations diverses, RSA… ( trop nombreuses pour être citées) et aux subventions données aux associations, aux syndicats, aux médias.
Ces derniers devront se contenter des cotisations, de la publicité ou des abonnements.
Le RU passe par une première étape, le programme de François Fillon qui, non seulement doit être appliqué nonobstant les oppositions, mais durci quant aux purges à réaliser.
Le socialisme bureaucratique appartient à un passé révolu, celui de l’ancienne URSS.
Le libéralisme fleurit partout dans le monde. Mais il doit avoir un visage humain et devenir social-libéral.
Aujourd’hui, le pouvoir des fonctionnaires est au-dessus du pouvoir politique ou démocratique, car ils sont nommés à vie, même lorsqu’ils changent de poste.
Les élus ne cessent de défiler (droite, gauche, centre…) et de s’agenouiller devant leurs syndicats et la rue manipulée par eux.
Trop d’État finit par tuer l’État. Le RU, c’est évidemment donner une plus grande responsabilité aux individus.
C’est le contraire de l’assistanat collectiviste permanent qui les conditionne de la naissance à la mort.
Chacun pourra organiser sa vie plus librement.
Le RU participera à la croissance fondée sur les commandes et la consommation. L’impôt sur le revenu et la TVA, seront plus rentables. Et cela dans le cadre des exigences monétaires qui reposent sur la conception financière de Milton Friedman et pas du tout dans le cadre du keynésianisme des opposants.
En conclusion, un double bénéfice résultera ainsi du revenu universel : il sera économique et humain. Le travail pour le travail est une idéologie, alors que l’économie est une science.
François Schoenfelder