L’administration Trump a récemment érigé de nouvelles règles concernant les subventions accordées au titre du Titre X concernant la planification familiale.
Alors que les règles proposées doivent interdire aux fonds fédéraux d’être attribués aux établissements qui pratiquent des avortements ou qui renvoient les clients vers des centres d’avortement, un autre volet de la nouvelle loi a jusqu’ici peu attiré l’attention (cf. Les nouvelles allocations des subventions du gouvernement Trump se font au détriment du Planned Parenthood). Il concerne les abus et viol. Une étude de 2014 menée sur le trafic sexuel a révélé que le Planned Parenthood était l’établissement le plus concerné par cette population, juste près les urgences des hôpitaux.
Cependant, une lettre adressée jeudi au ministère de la Santé et des Services sociaux, signée entre autres par deux sénateurs, accuse le Planned Parenthood de pratiquer régulièrement des avortements « sur des enfants de 12 et 13 ans » maltraités, avant de les renvoyer à leurs agresseurs sans avertir les autorités. Chris Smith, du New Jersey, a déclaré que le Planned Parenthood s’est livré à une « dissimulation inhumaine et abusive des abus sexuels sur des enfants ».
De nombreux témoignages ont été rassemblés comme celui de Sue Thayer qui gérait une clinique du Planned Parenthood à Storm Lake, dans l’Iowa. Elle a déclaré que les employés étaient « découragés ».Ils signalaient des cas présumés d’abus, mais le Planned Parenthood « ne voulait pas avoir de problèmes, avec le parent en colère, le petit ami en colère, quels qu’ils soient ». Plus d’une fois, il lui a été répondu : « ce n’est pas à signaler ». Faute de ces signalements, ces situations d’abus ont perduré pendant des mois, voire des années.
Une enquête a été demandée. Le Planned Parenthood pourrait être privé de son financement public annuel, soit de 60 millions de dollars.