Après avoir félicité par anticipation le Général Aoun, le patriarche d’Antioche le presse de former rapidement un nouveau gouvernement.
La situation économique et les urgences sociales qui caractérisent le présent du Liban n’autorisent aucun retard ou renvoi dans la formation d’un gouvernement qui aide le pays. C’est ce qu’a souligné avec force le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, dans le cadre de l’homélie de la Messe d’hier, Dimanche 6 novembre, six jours après l’élection du Général (2S) Michel Aoun à la Présidence de la République, demeurée vacante pendant près de deux ans et demi.
Au cours de son homélie le Cardinal a rappelé les nombreuses occasions au cours desquelles l’Eglise avait élevé des prières au Tout-Puissant afin que les responsables politiques des coalitions opposées soient illuminés et mettent fin à la vacance de la présidence qui provoquait le blocage de l’ensemble du délicat système institutionnel libanais.
« Maintenant – a ajouté le Patriarche – nous levons une nouvelle fois notre prière à Dieu, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, afin que le Premier Ministre désigné, Saad Hariri, parvienne à former le gouvernement le plus vite possible », attendu que « les conditions économiques et de vie, les besoins de développement et de sécurité du pays ne permettent ni retards ni renvois ».
Le Patriarche a également évoqué le scénario régional, invoquant dans la prière que se trouvent des responsables clairvoyants capables de « bloquer les guerres destructrices en Syrie, en Irak, en Palestine, au Yémen et ailleurs, et de conduire des négociations sérieuses pour trouver des solutions politiques aux conflits ».
Le Général (2S) Michel Aoun, élu Président de la République libanaise le 31 octobre après deux ans et demi de vacance de la Présidence, a confié le 3 novembre au responsable sunnite Saad Hariri, chef du parti Avenir, la charge de former le nouveau gouvernement. La rapidité avec laquelle le mandat a été confié représente une confirmation du nouveau cours pris par la politique nationale libanaise, demeurée paralysée longuement à cause des veto croisés des partis liés aux différentes composantes ethniques et religieuses du pays. L’impasse a été surmontée grâce à la forte contribution de Saad Hariri, qui a décidé de confluer au sein de la coalition transversale qui soutenait la candidature du Général (2S) Michel Aoun, son rival historique, à la Présidence de la République.