Le pape François va-t-il choisir entre Mac Do et les pauvres ? C’est finalement l’alternative devant laquelle la tempête dans un coca qui occupe la Curie place le pape.
Les très sérieux cardinaux, que l’on imagine occuper aux grandes affaires de l’Eglise, se disputent, comme à la cour d’un prince, autour de l’implantation d’un Mac Donald aux abords de la place Saint-Pierre.
Une implantation que certains jugent perverse. Il se trouve que la Vatican a accepté de louer pour 30 000 euros par mois une maison en vue d’installer l’enseigne ambassadrice de l’idéal de vie américaine, au cœur même de la ville éternelle.
Une faute de mauvais goût, une défiguration culturelle et symboliquement perverse, c’est ce que semblent redouter certains prélats, tandis que d’autres “ne voient pas le problème”.
Si en effet, la chose peut paraître anodine, il n’est pas inutile de rappeler le rôle des cardinaux dans le respect du beau et dans l’embellissement de la ville des papes. Un rôle historique et relativement conforme à la mission de ces prêtres, ne l’oublions, pas rattachés aux églises de la ville.
Ce qui en revanche prête à rire, c’est le procédé utilisé par les détracteurs du projet qui, tels des personnages de cour, sollicitent et caressent le prince dans le sens du vent. En pointant, non sans raison, la verrue artistique, mais aussi le clair obscure que représenterait idéologiquement la présence de Mac Do aux abords de la basilique Saint-Pierre, les prélats glissent un “Vous savez on pourrait y installer des nécessiteux” ! Du temps de Benoît XVI, peut-être eussent-ils invoqué l’idée d’un institut de formation …
Reste que, finalement le pape est contraint à choisir entre Mac Do et les pauvres !