La décision est historique: le pape François a aboli le secret pontifical en cas d’abus sexuels qui seraient commis par des membres du clergé. Ainsi, les plaintes, témoignages et actes de procès relatifs à des abus sexuels qui seraient dans les Archives du Saint-Siège ou des diocèses pourront ainsi être communiqués aux autorités civiles qui en font la demande. Cette décision ne supprime pas pour autant le secret de la confession.
En effet, un rescrit signé par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin ordonne l’abolition du secret pontifical sur les plaintes, les procès et les décisions concernant des délits figurant à l’article 1er du Motu Proprio Vos estis lux mundi qui sont les suivants: les cas de violences ou d’actes sexuels accomplis avec menace ou abus d’autorité, les cas d’abus sur mineurs et sur personnes vulnérables, les cas de pédopornographie et les cas de non-dénonciation et de couverture des abuseurs de la part d’évêques et de supérieurs généraux d’instituts religieux.
De même, l’acquisition et la détention à des fins sexuelles d’images pornographiques de mineurs de moins de 18 ans par un membre du clergé font désormais partie de la catégorie des délits les plus graves.