Nombre de Unes titrent, y compris dans la presse catholique, “ôter le travail aux personnes est un péché”. C’est ce qu’aurait dit le pape. Encore une caricature dommageable du Saint-Père qui le fait passer pour un extrémiste moralisateur, voire, excusez du peu, pour un naïf.
De tels raccourcis ne sont ni plus ni moins que des mensonges. Le Saint-Père explique, non pas que ôter le travail est un péché, ce qui serait une absurdité en soi, mais que mettre au chômage pour des mauvaises raisons est un péché ce qui est tout à fait différent. Le raccourci de la bonne presse, outre l’idéologie marxiste qu’elle véhicule, ferait peser sur les dirigeants une inutile culpabilité.
Ce qui est condamnable n’est pas le fait d’ôter un travail, mais le faire sans nécessités justes, comme une baisse d’activité, l’impossibilité de payer ses employés, fautes graves…
Il n’y a pas d’ambiguïté dans le discours du pape François à ce sujet.
“Celui qui, pour manœuvres économiques, pour faire des négociations pas tout à fait claires, a lancé le pape, ferme des usines, ferme des entreprises et ôte leur travail à des hommes, cette personne commet un péché très grave.”
Formellement parlant, du reste ce n’est pas l’acte d’ôter qui est un péché, mais l’avarice, l’injustice et autres manquements traditionnels au bien de l’autre qui sont la véritable cause de l’acte posé.
« Le travail nous donne dignité et les responsables des peuples, les dirigeants, ont l’obligation de tout faire pour que tout homme et toute femme puisse travailler et ainsi garder la tête haute, regarder en face les autres avec dignité ».