Une quinzaine d’églises du Brabant wallon nécessitent des travaux importants. Quatre d’entre elles devraient même être désacralisées. Il y a plus de 160 églises en Brabant wallon. Et quelques-unes ne sont pas vraiment en bon état. Au point qu’une démolition fait parfois partie des hypothèses de travail. « Il n’y a pas de tabou, assure Laurent Temmerman, responsable des services du Temporel pour Bruxelles et le Brabant wallon. Mais ce n’est pas évident du tout car les riverains, qu’ils soient catholiques ou non, n’aiment pas qu’on touche à leur église. Ça reste l’église du village, qu’on a toujours connu. C’est un repère. Il y a un véritable attachement aux églises.» S’il n’y a aucun tabou, il n’y a pas davantage d’églises condamnées. Quatre églises du Brabant wallon devraient toutefois être désacralisées à court terme: deux à Orp-Jauche, une à Rebecq, et une à Nivelles. La difficulté étant maintenant de leur trouver une nouvelle affectation. Car pour désacraliser une église, il faut impérativement connaître sa future affectation. Histoire de ne pas se retrouver avec une église transformée en, par exemple, club de strip-tease. Mais ça n’est pas si simple. Surtout quand les églises sont en mauvais état. À Orp-Jauche, les églises de Maret et d’Orp-le-Petit sont à l’abandon depuis des années, sans changements immédiats en vue.
et à Nivelles (source : le Soir) :
Une église partiellement désacralisée à Nivelles
Bien connue des Nivellois pour son imposante silhouette de briques que l’on contourne lorsqu’on quitte la gare pour rejoindre le centre-ville, et pour ses grands vitraux, l’église du Saint-Sépulcre fête ses 125 ans d’existence. … Elle n’attire plus la toute grande foule des fidèles – on est à moins d’un kilomètre de la collégiale Sainte-Gertrude, dans un quartier relativement vieillissant – et il est question de désacraliser une partie de l’édifice. Un cahier des charges en est voie de finalisation : il devrait d’ailleurs être publié la semaine prochaine, afin de trouver un bureau d’architectes prêt à plancher sur un projet. L’idée est de préserver le chœur de l’église, et peut-être le transept, pour le culte. Le reste pourrait recevoir une autre affectation : salle publique, voire même logements, la porte est ouverte à toutes les possibilités toutefois que le patrimoine principal est préservé. « La décision de désacralisation n’est pas encore prise, précise Jean-Paul Etienne, le président de la fabrique d’église de la collégiale, chargé de superviser l’opération. L’évêché est a priori favorable, mais il décidera sur la base du projet qui lui sera présenté.»