. .. Avec réalisme, les évêques de France estiment que « la sortie de crise sera difficile car les enjeux sont tout autres que conjoncturels : il en va de notre capacité collective d’espérer et de bâtir l’avenir ».
En reprenant leur propos de 2016 dans la lettre pastorale Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique, les évêques rappellent qu’il faudrait être «sourds ou aveugles pour ne pas nous rendre compte de la lassitude, des frustrations, parfois des peurs et même de la colère, intensifiées par les attentats et les agressions, qui habitent une part importante des habitants de notre pays, et qui expriment ainsi des attentes et de profonds désirs de changements. Il faudrait être indifférents et insensibles pour ne pas être touchés par les situations de précarité et d’exclusion que vivent beaucoup sur le territoire national.»
L’invitation à un large débat dans les paroisses
En constatant que «notre démocratie manque de lieux d’échange et de réflexion qui pourraient permettre l’émergence à une large échelle de suggestions positives élaborées ensemble», les évêques invitent à s’appuyer sur le riche maillage des paroisses et des mouvements d’Église pour un ample débat, en s’appuyant sur ces cinq questions :
1/ Quelles sont selon vous, en essayant de les hiérarchiser, les causes principales du malaise actuel et des formes violentes qu’il a prises ?
2/ Qu’est-ce qui pourrait permettre aux citoyens dans notre démocratie de se sentir davantage partie prenante des décisions politiques ?
3/ Quels sont les lieux ou les corps intermédiaires qui favoriseraient cette participation ?
4/ Quel « bien commun » recherché ensemble pourrait fédérer nos concitoyens et les tourner vers l’avenir ?
5/ Quelles raisons d’espérer souhaitez-vous transmettre à vos enfants et petits-enfants ?
►Ils invitent à transmettre ce qui pourra ressortir de ces réflexions aux évêques et aux élus locaux.
Source : Diocèse d’Annecy