Le jeune bienheureux italien Pier Giorgio Frassati, béatifié en 1990, sera proclamé saint cet automne en compagnie d’un autre jeune homme originaire du nord de l’Italie, selon une annonce récente du Vatican. Cette double canonisation, la première du pontificat du pape Léon XIV, souligne la pertinence intemporelle du témoignage des jeunes dans l’Église contemporaine.
Frassati, mort à seulement 24 ans en 1925, est souvent qualifié de « saint des montagnes » pour sa passion de l’alpinisme, mais surtout, il est vénéré pour son engagement religieux et social profond. Étudiant, membre actif de l’Azione Cattolica et proche des plus démunis, Pier Giorgio incarnait une foi vivante, enracinée dans les Évangiles et pratiquée au quotidien. Il portait sur lui les Épîtres de saint Paul, qu’il nommait « paroles de vie éternelle » et qu’il lisait même dans les transports en commun.
Selon Mgr James Conley et plusieurs auteurs spécialisés dans la spiritualité, la vie de Frassati rappelle que la véritable liberté ne consiste pas à faire ce que l’on veut, mais à choisir activement le bien. À une époque marquée par l’individualisme et la quête du plaisir personnel, il offre le témoignage d’un jeune homme entièrement tourné vers Dieu et les autres.
Des initiatives littéraires, comme le nouveau livre pour enfants de Patrick O’Hearn, cherchent à présenter la vie des saints de manière accessible et inspirante. Loin du banal, la sainteté, selon C.S. Lewis, réside dans une diversité éclatante, à l’image du parcours de Frassati.
Une messe commémorative a récemment été célébrée à l’église Notre-Dame de Kerrville, reflet de l’engouement mondial pour cette figure de sainteté moderne. Alors que l’Église catholique fait face à des défis, notamment la baisse des effectifs dans l’enseignement supérieur, l’exemple de Frassati rappelle que la foi vivante reste un puissant moteur d’espérance.
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