La réunion du CCEE, le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe, vient de s’achever à Poznan, en Pologne.
Dans leur communiqué final, les responsables des conférences épiscopales européennes expriment leur proximité avec le Saint-Père, et le remercie pour la convocation des présidents de conférences épiscopales en février 2019 à Rome «afin de réfléchir ensemble sur le thème des abus sur mineurs». Ils reviennent aussi sur le thème de la rencontre : l’esprit de solidarité en Europe.
«L’Europe, après avoir été le théâtre tragique des deux guerres mondiales, doit développer l’esprit de compréhension et de coopération réciproque, pour respirer de ses deux poumons chrétiens – l’est et l’ouest – le bon air de la solidarité», écrivent les évêques rassemblés en Pologne. «Le bénévolat met en mouvement des millions de chrétiens en Europe et se présente comme un phénomène important et très répandu nous voulons exprimer notre proximité, notre soutien encourageant, notre gratitude».
Invitant à développer la formation de tous les acteurs des mouvements catholiques, les responsables des épiscopats européens se disent «profondément convaincus que l’expérience de la foi et le service de la charité doivent être étroitement liés pour le bien de tous et pour celui de la création». «Le dialogue œcuménique et interreligieux» et «le dialogue civil» doivent être renforcés dans cette perspective. Les évêques appellent à «une conversion continuelle à l’Amour Trinitaire pour faire l’expérience de la solidarité et du service, avant tout comme échange de dons spirituels propres aux traditions chrétiennes et catholiques du Continent».
Les évêques s’inquiètent d’une montée en puissance de «la culture individualiste, qui semble prévaloir en tant que “pensée unique”», et qui «conduit à une vision empreinte d’économisme où la solidarité n’a pas sa place, où les plus faibles sont perçus comme un poids et les immigrés comme des étrangers», regrettent-ils. Ils affirment donc que «la solidarité est la voie essentielle à laquelle il est impossible de renoncer si nous souhaitons affronter les problèmes nationaux, internationaux et mondiaux».