Le cardinal Robert Sarah était invité par librairie La Procure de Paris, le samedi dernier, pour la présentation de son dernier livre d’entretien avec Nicolas Diat, Le soir approche et déjà le jour baisse. Remerciant Dieu, l’Église et aussi l’éditeur, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a donné les grand traits de ce livre qui, en quelque sorte, clôt une trilogie commencée par Dieu ou rien (2014) et poursuivie par La force du silence (2016). “Dieu n’a plus de place dans nos cœurs et dans nos sociétés, notamment en Occident”, a affirmé le cardinal Sarah.
Il a rappelé, à l’instar de La lettre à Diognète, que les chrétiens sont dans le monde, mais qu’ils ne sont pas du monde. Le silence est important, a-t-il rappelé. “Le soir approche et déjà le jour baisse”: ce n’est pas en fait une conclusion, mais une manière d’exprimer “la grande crise que nous traversons”, citant notamment Benoît XVI. Il vise ainsi les technologies aboutissant à un crise inédite dans l’histoire de l’humanité et de l’occident. “On a l’impression que l’homme s’enfonce”. Mais le livre est aussi une note d’espérance. “J’ai voulu ce livre pour que personne ne se décourage”. Oui, “le jour baisse, mais l’aurore va sortir bientôt”. Une allusion vraisemblable à la situation de l’Église.
Un bref dialogue s’est ensuite engagé. En ce chemin de Pâques, il a rappelé les lectures du Mercredi des cendres. Il faut ouvrir son cœur et jeûner. “Déchirez non vos vêtements, mais votre cœur”. Déplorant que le jeûne ne soit plus connu – tout juste indiqué dans les ouvrages liturgiques -, il a souligné qu’il y a des moyens pour découvrir Dieu. “Le cœur, c’est la maison de Dieu”. “Nous le cherchons souvent dehors mais il est au dedans de nous”. Après ses mots, une dédicace de plus de deux heures a eu lieu en présence d’un public nombreux et fortement désireux de lire cette nouvelle réflexion de la part d’un prélat qui suscite beaucoup d’intérêt.
Cardinal Robert Sarah avec Nicolas Diat, Le soir approche et déjà le jour baisse, Fayard, 2019, 444 p.