Le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Vatican, a passé trois jours à Lourdes, du 10 au 12 février, en tant que légat du pape à l’occasion de la 25e Journée mondiale du malade et de la fête de Notre-Dame de Lourdes.
Dans une vidéo tournée par le Sanctuaire, le légat du pape, arrivé la veille de la célébration, se réjouit « d’être ici devant la Vierge et d’apporter avec moi… toutes les intentions du Saint-Père… les intentions de ceux qui souffrent et ceux qui sont malades ».
Au cours d’un colloque organisé pour l’occasion, le cardinal, s’exprimant en français, a expliqué son rôle de « légat pontifical » : « c’est la façon la plus haute de représenter le Saint-Père… dans le langage juridique, c’est comme s’il était la personne du pape… qui vient visiter un lieu ». Par cette nomination, « le pape a voulu donner à cette visite, à son représentant, toute son autorité… toute sa présence ».
Le pape François, a encore assuré cardinal Parolin, « a un intérêt spécial pour les malades. On le voit dans les audiences : il s’approche de tous les gens qui sont malades, il donne son salut, il parle avec eux, il les embrasse… ».
A Lourdes, « ce qui frappe, a-t-il confié, c’est de voir la foi des gens, c’est ce qui m’a toujours frappé ici ». Outre la guérison, a-t-il constaté, le malade demande « la capacité d’accepter la situation de fragilité qu’il vit et de l’offrir ». Pour le secrétaire d’Etat, c’est « le sommet de l’expérience chrétienne … être pareil à Jésus sur la croix ». Il s’est alors livré à une longue réflexion sur le « sens salvifique de la souffrance en union avec le Christ », qui « transforme ce sentiment déprimant » communiqué par la souffrance. « La foi dans la participation aux souffrances du Christ porte en elle-même la certitude intérieure que l’homme qui souffre “complète ce qui manque aux épreuves du Christ” et que, dans la perspective spirituelle de l’œuvre de la Rédemption, il est utile, comme le Christ, au salut de ses frères et sœurs. » Au coeur de ces épreuves, « Dieu ne nous demande pas d’être des “super héros”, a-t-il aussi affirmé. Il ne nous demande pas non plus de renier ce que nous sommes en train de vivre avec difficulté, en portant peut-être le masque de celui ou de celle qui est “supérieur” à tout ce qui l’humilie ou le limite. Dieu nous demande de lui donner crédit et de lui faire confiance. »
Le message de Lourdes, a-t-il ajouté, c’est « le message de proximité à l’homme qui souffre » : « la Vierge qui se fait proche et qui nous invite à nous faire proches de toutes les personnes qui sont malades … (y compris) des maladies psychiques ». Mais aussi « la proximité aux pécheurs » car « la plus grave maladie c’est le péché ».
Le représentant du pape a participé à une procession aux flambeaux le 10 février au soir. Il s’agit de son deuxième déplacement à Lourdes après une visite en 1996 – alors simple prêtre – avec un groupe d’étudiants.
Source : Zenit