Dans un entretien exclusif accordé à la chaîne de télévision catholique EWTN, le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, répond au journaliste Raymond Arroyo sur le plateau de l’émission The World Over du 4 octobre dernier. Voici les points saillants de ses déclarations.
Le cardinal invite le pape « à chercher une réconciliation » avec l’archevêque Viganò. Il demande aussi au pape de « donner des réponses » aux « accusations et questions » de l’ancien nonce aux États-Unis car « le peuple de Dieu a le droit de savoir ce qui s’est passé ». Le cardinal ajoute que le pape doit s’efforcer de surmonter les divisions entre catholiques et assumer sa fonction « de symbole de l’unité de l’Église. Nous devons surmonter, avec l’aide du Saint-Père, la division de l’Église entre les conservateurs et ceux qu’on nomme les progressistes. Nous sommes une seule Église unie dans la foi et non par une idéologie qu’elle soit conservatrice ou progressiste ».
Müller invite le pape François à se réconcilier avec Viganò
Dans un entretien exclusif accordé à la chaîne de télévision catholique EWTN, le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, répond au journaliste Raymond Arroyo sur le plateau de l’émission The World Over du 4 octobre dernier. Voici les points saillants de ses déclarations.
Le cardinal invite le pape « à chercher une réconciliation » avec l’archevêque Viganò. Il demande aussi au pape de « donner des réponses » aux « accusations et questions » de l’ancien nonce aux États-Unis car « le peuple de Dieu a le droit de savoir ce qui s’est passé ». Le cardinal ajoute que le pape doit s’efforcer de surmonter les divisions entre catholiques et assumer sa fonction « de symbole de l’unité de l’Église. Nous devons surmonter, avec l’aide du Saint-Père, la division de l’Église entre les conservateurs et ceux qu’on nomme les progressistes. Nous sommes une seule Église unie dans la foi et non par une idéologie qu’elle soit conservatrice ou progressiste ».
Le cardinal aborde ensuite la crise des abus sexuels du clergé en notant que l’Église « ne pourra jamais changer son enseignement : toute infraction au sixième commandement constitue un péché mortel ». Interrogé par Arroyo sur ce qui est dominant dans cette crise, le cardinal répond : « Nous pouvons dire que 80 % ou plus des victimes étaient des jeunes – mais pas des jeunes filles. C’étaient des garçons à partir de 14 ans et au-delà. C’était plus des agressions homosexuelles que des agressions pédophiles […] Les victimes ne sont pas – dans leur grande majorité – des enfants, mais des adolescents et au-delà ».
Interrogé par Arroyo sur l’affirmation que la crise des abus sexuels a pour cause le « cléricalisme », le cardinal répond : « Non. La cause des abus sexuels est toujours le non respect du sixième commandement ».
En passant, le cardinal confirme que le pape est bien intervenu personnellement auprès de lui pour que la Congrégation pour la doctrine de la foi cesse d’enquêter sur les allégations portées contre le cardinal anglais Cormac Murphy-O’Connor (décédé le 1er septembre 2017), qui, bien que non électeur, fut un très actif agent pour l’élection du cardinal Bergoglio en 2013. « Il n’est pas bon, déclare le cardinal, que le pape prenne ce droit pour arrêter une enquête nécessaire ».
Enfin, le cardinal fait une remarque sur l’actuel synode en cours à Rome : « Le synode des évêques n’est pas un concile œcuménique – il n’a pas d’autorité magistérielle. Le pape ne peut pas changer la constitution fondamentale de l’Église ».
Source : Riposte-catholique