Les contours de cette loi seront finalement décidés par des « experts » et des juges, imposés au législateur ainsi qu’aux Français à qui l’on se garde bien d’expliquer clairement les enjeux.
Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, attire l’attention du législateur sur deux points cruciaux, que le débat sur la « PMA pour toutes » masque aux Français :
- la recherche sur l’embryon humain. L’avis du CCNE recommande une déréglementation complète de la recherche sur l’embryon humain : il veut libéraliser la recherche en supprimant les deux critères, finalité médicale et absence d’alternative. Il propose également de ne plus soumettre la recherche sur l’embryon humain et les cellules souches embryonnaires au même régime juridique. L’embryon humain était déjà moins protégé que l’embryon animal. Il sera davantage manipulé. Plus aucune différence ontologique ne lui est reconnue.
- l’élimination en masse des enfants trisomiques. L’extension du diagnostic préimplantatoire à la trisomie 21 légitime un eugénisme de masse.
Jean-Marie Le Méné souhaite que les parlementaires ne se laissent pas imposer la loi par des « experts » et des juges. Il leur demande de ne pas faire le jeu de l’industrie procréative et des laboratoires pharmaceutiques qui sont dans une logique de marchandisation de l’être humain. C’est le véritable enjeu, masqué par les débats sociétaux, de cette loi de bioéthique.
Le CCNE, qui a organisé la « consultation citoyenne », émet un avis dans lequel la notion de progrès remplace ce qui est juste, ce qui est vrai, ce qui est moral, de ce qui est bon pour l’homme.