Par L’exhortation apostolique veut être une suite à Laudato si’: si le Pape François poursuit sa réflexion sur l’écologie et la protection de l’environnement, il centre son texte sur la crise climatique.
Une référence au changement climatique
Pour le Pape, “il ne fait aucun doute que l’impact du changement climatique sera de plus en plus préjudiciable à la vie et aux familles de nombreuses personnes. Nous en ressentirons les effets dans les domaines de la santé, de l’emploi, de l’accès aux ressources, du logement, des migrations forcées, etc.” Le Pape lie le problème du changement climatique à d’autres aspects, comme la vie humaine. Il met en cause le “climato-secpticisme”. Ainsi, les froids extrêmes ne sont que l’expression de la même cause. L’origine humaine – anthropique – ne fait aucun doute.
Interroger certaines réalités et concepts
Le Pape met en cause l’exercice du pouvoir humain ou s’interroge sur des concepts comme la méritocratie qui fait obstacle à l’égale dignité des êtres humains…
Un appel aux instances internationales
François déplore “la faiblesse de la politique internationale”. S’il défend le multilatéralisme, celui-ci doit être bien compris et renouvelé. Il ne s’agit pas de se concentrer sur une seule personne ou un seule groupe. Pour “assurer le bien commun mondial”, le Pape veut des institutions plus efficaces. Il faudra notamment une plus grande démocratisation dans la sphère mondiale. Le Pape aborde aussi les différentes Conférences sur le climat dont la mise en œuvre est délicate. Il consacre même un chapitre entier à la prochaine Conférence sur le climat qui se tiendra à Dubaï. Le Pape demande notamment qu’elle soit contraignante:
Si l’on veut sincèrement que la COP28 soit historique, qu’elle nous honore et nous ennoblisse en tant qu’êtres humains, on ne peut qu’attendre des formes contraignantes de transition énergétique qui présentent trois caractéristiques : efficaces, contraignantes et facilement contrôlables ;
Les motivations spirituelles
Enfin, le Pape François n’oublie pas les raisons spirituelles qui motivent la cause du climat. L’homme fait aussi partie de la création et il n’est pas un problème. Mais dans la lignée de Laudato si’, le Pape fait appel à un “anthropocentrisme situé”: nous sommes unis au monde qui nous entoure et il faut mettre en œuvre une réconciliation “avec le monde qui nous accueille”. Même si “les solutions les plus efficaces ne viendront pas seulement d’efforts individuels, mais avant tout des grandes décisions de politique nationale et internationale”, il faut aussi un changement chez les personnes: “il n’y a pas de changement culturel sans changement chez les personnes.” Le rôle des ménages est indispensable, “même si cela n’a pas immédiatement un effet quantitatif notable”, car “cela aide à mettre en place de grands processus de transformation qui opèrent depuis les profondeurs de la société.”
