La Question du Mardi en association avec “Une Minute pour Marie” et “les Questions de fond d’Aleteia” répond à la question de savoir si la PMA est admissible. Une réponse de Pierre-Olivier Arduin.
La PMA change profondément le cadre et les conditions naturelles de la procréation humaine qui doit manifester le don total et fidèle des époux. En réduisant l’acte conjugal à sa seule dimension biologique, on crée un contexte déshumanisant qui n’est pas sans lourdes conséquences psychologiques.
1. La sexualité conjugale offre le berceau anthropologique adéquat à la conception éventuelle d’un enfant mais la PMA change profondément ce cadre et ces conditions naturelles. Toute réflexion éthique à ce sujet doit partir des deux principes clés que sont la dignité de la personne humaine depuis sa conception et la dignité « du mariage et de la famille qui constituent le contexte authentique où la vie humaine trouve son origine » (Dignitas personae, 1 et 6). En savoir +
2. La sexualité humaine exprime au sein du mariage le don total et fidèle des époux et c’est pourquoi la procréation d’une personne humaine doit être fruit de l’acte conjugal spécifique de l’amour des époux. Or en excluant la communion interpersonnelle des époux la PMA manipule l’acte conjugal de telle sorte qu’il n’exprime que sa dimension purement biologique : le véritable protagoniste de la procédure et d’une certaine manière de la paternité elle-même devient alors le technicien, ce qui n’est pas sans poser de graves problèmes. En savoir +
3. Des études récentes dans le domaine des sciences humaines confirment la pertinence anthropologique et éthique de l’enseignement magistériel de l’Église catholique à ce sujet : les couples qui ont eu recours à la PMA ont le sentiment que l’équipe biomédicale a exercé une forte emprise sur eux et que la procédure génère un sentiment d’intimité dépouillée, exposée et conduit à une forme de déshumanisation. En savoir +
4. . Pour sauvegarder la signification authentique de la procréation humaine, l’Église a été conduite à énoncer de nouveaux droits qui reposent sur la loi morale naturelle : « le droit des conjoints à devenir père et mère uniquement l’un à travers l’autre » (Dignitas personae, 12) et « le droit de l’enfant d’être le fruit de l’acte spécifique de l’amour conjugal de ses parents » (Donum vitae, II, 8). Ces affirmations ne remettent pas en cause la bonté morale de l’adoption, de même, que le fait que les enfants nés de PMA sont infiniment dignes de respect et d’amour comme n’importe quel enfant, faut-il le rappeler ? Mais « La transmission de la vie est inscrite dans la nature, et ses lois demeurent » (Benoît XVI) et y toucher conduit à des dégâts psychologiques importants. En savoir +
Source: newsletter une Minute avec Marie