Située à proximité de Mulhouse, l’abbaye Notre-Dame d’Oelenberg est fondée en 1046. C’est alors le seul monastère de moines en Alsace. Aujourd’hui neuf moines trappistes vivent selon la règle de saint-Benoît « ora et labora » (« prière et travail »). Ils fabriquent artisanalement de la farine de blé, des biscuits et des … pâtes ! Original, n’est-ce pas ? Pour en savoir plus, Divine Box vous emmène à la découverte de l’abbaye d’Oelenberg, son histoire et sa communauté ! C’est parti !
L’abbaye d’Oelenberg est entourée de champs de blé © Abbaye Notre-Dame d’Oelenberg
La guerre rend les temps durs pour l’abbaye d’Oelenberg …
En 1046, Heilwige de Dabo, comtesse d’Eguisheim et mère du Pape Léon IX, fait construire un prieuré pour les chanoines de saint Augustin. Situé sur une colline, ( « Berg » en patois local, et le long d’un cours d’eau, « Oelen »), le prieuré prend le nom de… « Oelenberg » ! Très vite, la communauté grandit à la fois en richesse et en vocations ! Que rêver de mieux ?
Malheureusement, les guerres mettent fin à cette vie paisible… Le XIVe siècle est alors une période noire pour l’abbaye d’Oelenberg ruinée et fortement affaiblie. À cette époque, l’abbaye est même placée sous la tutelle d’un seigneur autrichien. Plus tard, en 1626, elle est rattachée aux Jésuites de Fribourg, puis à l’Université de Fribourg en 1774.
Pendant la Révolution, la communauté est dissoute, et en 1794 l’abbaye et la bibliothèque sont vendues par l’État comme biens nationaux. La bibliothèque est donc dispersée, mais le couvent est racheté par un industriel mulhousien. Les moines se réfugient alors en Suisse, tandis que l’abbaye passe de mains en mains, et devient un pensionnat pour jeunes filles en 1821 !
Le précieux coup de main des moines trappistes !
En 1825, la communauté trappiste rentre d’exil et redonne vie à l’abbaye d’Oelenberg. Mais rapidement, à la fin du XIXe siècle, ils sont trop nombreux ! Un petit groupe est envoyé en Allemagne pour créer une nouvelle fondation. Au début du XXe siècle, l’abbaye d’Oelenberg compte deux-cent moines trappistes (dont quatre-vingt prêtres et cent-vingt frères), et devient un centre religieux, intellectuel et économique, de grande renommée !
L’abbaye d’Oelenberg située en pleine campagne alsacienne © Abbaye Notre-Dame d’Oelenberg
Une solidarité à toute épreuve !
Malheureusement, pendant les deux Guerres mondiales, les bâtiments sont bombardés, et les moines doivent se disperser pour un temps. La reconstruction est fastidieuse, et s’achève au milieu du XXe siècle. Heureusement, la communauté est aidée par le diocèse de Strasbourg, ses fidèles, et des trappistes néerlandais de l’abbaye de Zundert ! L’abbaye d’Oelenberg reprend vie, à tel point qu’en 1925 elle peut à son tour venir en aide à l’abbaye d’Engelszell ! Elle est belle cette solidarité !
Malgré cette renaissance, la communauté n’est plus très en forme à la fin du XXe siècle. Les moines ne sont plus que quinze, les bâtiments sont grands et nécessitent beaucoup d’entretien, et des travaux coûteux. La question se pose alors de quitter l’abbaye d’Oelenberg, dans le but de se regrouper avec une autre communauté de trappistes… Mais finalement, les moines, trop attachés à leur communauté et aux lieux, décident de rester.
Les moines trappistes de l’abbaye Notre-Dame d’Oelenberg ©Vie-Monastique
L’abbaye aujourd’hui
L’abbaye Notre-Dame d’Oelenberg compte neuf moines trappistes, qui vivent selon la règle de saint Benoît, “ora et labora”, c’est-à-dire « prière et travail ! ». Ils prient ensemble sept fois par jour à l’issue des offices (le premier est à 4h30 !). L’entretien de leurs 150 hectares de terrain a été confié à des laïcs, mais les moines ne sont jamais bien loin. La plus grosse part de leur travail concerne la gestion du magasin, de l’hôtellerie et la confection de produits issus de l’artisanat monastique. Et d’ailleurs, la spécialité de l’abbaye d’Oelenberg c’est le blé, sous toutes ses formes ! Les moines trappistes ont leurs propres champs de blé sur les terres de l’abbaye et produisent ensuite, dans leur moulin, une farine d’exception. A partir de cette farine, ils produisent artisanalement plusieurs types de pâtes : larges, fines, et torsadées ! Mais aussi des tartes, des sablés, des macarons, et de nombreux biscuits !
Les sablés de l’abbaye Notre-Dame d’Oelenberg © Divine Box
Où retrouver les produits de l’abbaye ?
Vous pouvez vous rendre sur place à la boutique de l’abbaye. Voici l’adresse : abbaye d’Oelenberg, rue d’Oelenberg, 68950 Reiningue ! Les moines offrent la possibilité de séjourner quelques jours dans leur hôtellerie pour vivre un temps de prière et de repos. Mais si c’est trop loin pour vous, vous pouvez retrouver les produits de l’abbaye d’Oelenberg directement sur la boutique monastique en ligne de Divine Box !