Menacée par des fuites d’eau dans sa toiture, la pourriture s’installant dans des poutres, et d’épaisses couches de cire recouvrant sa décoration intérieure, l’église de la Nativité à Bethléem avait besoin d’une sérieuse et profonde restauration. La société italienne qui a remporté l’appel d’offres pour un contrat portant sur plus de 14 millions d’euros estime avoir accompli un peu plus de la moitié de la superbe tâche dont elle s’acquitte avec passion. L’entreprise familiale estime avoir réalisé là l’un de ses chantiers les plus gratifiants : « Ils touchent le ciel avec leurs doigts », a déclaré lundi le directeur Giammarco Piacenti. La plus belle découverte à ce jour des restaurateurs, a-t-il expliqué, est celle qui a permis de mettre au jour une grande mosaïque d’ange qui avait été recouverte de plâtre à la suite d’un tremblement de terre au cours des années 1830. Elle fait partie d’une suite, une procession de sept anges se rendant vers le site de la Nativité, et elle remonte au temps des croisades.