La relance du Chemin de la Sainte Famille, itinéraire de pèlerinage touchant les lieux qui, selon des traditions locales millénaires, ont été traversés par la Sainte Famille au cours de son exil en Egypte, continue d’être au centre d’initiatives, de propositions et de débats enflammés impliquant hommes politiques et opérateurs touristiques égyptiens. Au cours de ces derniers jours, le Président de la Chambre des représentants égyptienne, Al Abdel Aal, a réaffirmé, au cours d’une visite au Patriarcat copte (orthodoxe NDT), que la valorisation du projet touristique à déterminer en suivant les parcours accomplis en Egypte par Joseph, Marie et l’Enfant Jésus, intéresse et implique tous les égyptiens et pas seulement les chrétiens.
Aux déclarations d’intention du Président du Parlement égyptien, a rapidement fait écho le vice-président de l’Association des guides touristiques d’Egypte, Moataz Sayed, faisant remarquer que jusqu’ici les promesses faites par les hommes politiques à propos de la valorisation de ce chemin n’ont pas été suivies d’effets, malgré les engagements pris par le passé, y compris par des Ministres et chefs de gouvernement, à commencer par Ibrahim Mahalab, Premier Ministre de mars 2014 à septembre 2015.
Les premières propositions de valorisation, y compris dans une perspective touristique, du Chemin de la Sainte Famille, remontent même à vingt ans en arrière. Selon les opérateurs touristiques égyptiens, le Ministère du Tourisme constitue l’organisme public qui devrait se charger du projet en intégrant les infrastructures et en favorisant la construction de routes et d’hôtels pour unir en un itinéraire global l’ensemble des lieux conservant la mémoire du passage de la Sainte Famille.
A la fin de l’année dernière – indiquent des sources locales consultées par l’Agence Fides – un Comité pour la relance du Chemin de la Sainte Famille a été constitué près le Ministère du Tourisme égyptien, sous la présidence de Hisham el Demeiri, ancien chef de l’Autorité égyptienne pour la promotion du Tourisme, l’organisme qui a suivi la récente restauration au Caire de la grotte Abu Sarga remontant au V° siècle et construite, selon la tradition locale, sur le lieu où la Sainte Famille se reposa avant d’entamer son voyage de retour en Palestine.
En septembre dernier, au cours de la Conférence économique du New Jersey, organisée par la American Coptic Association, 24 parlementaires égyptiens participant aux travaux ont promis leur engagement politique et institutionnel en faveur de la réalisation concrète du projet Sainte Famille et de la valorisation de l’Egypte en tant que lieu de pèlerinage à proposer surtout aux chrétiens du monde entier.
Selon les partisans de l’initiative, la valorisation touristique du Chemin de la Sainte Famille pourrait augmenter le nombre annuel des touristes en Egypte d’au moins un million, au travers de pèlerinages surtout concentrés au cours du temps de Noël. Voici deux ans, un parcours idéal du pèlerinage sur les traces de la Sainte Famille en Egypte avait été déterminé. Il devrait partir de la ville d’Al-Arish, au nord du Sinaï, pour se diriger ensuite vers le delta et vers Wadi Natrun, pour atteindre Assiout et le Monastère de la Vierge Marie, connu aussi comme Monastère d’Al-Muharraq.
Source Agence Fides
Notre photo, Mosaïque du baptistère de Florence