En Angleterre, les pharmaciens ne pourront plus refuser de dispenser la contraception, la pilule du lendemain, les traitements de fertilités ou les thérapies hormonales par objection de conscience. La clause de conscience qui les autorisait jusque-là à diriger ces patients vers un confrère a été jugée « incompatible » avec les « soins centrés sur la personne ». A la suite d’une consultation, le General Pharmaceutical Council a en effet déclaré que les pharmaciens étaient tenus de délivrer tous les produits demandés, sans tenir compte de leurs valeurs personnelles ou de leurs croyances. Selon ce Conseil, il s’agit pour les pharmaciens de « veiller à ce que les soins centrés sur la personne ne soient pas compromis ».
Cette annonce a alarmé les chrétiens et les professionnels médicaux « soucieux de maintenir le droit pour les pharmaciens de travailler en conscience », selon leurs valeurs éthiques et religieuses. Ils soutiennent que le mouvement discrimine ceux qui ont des croyances éthiques minoritaires. Les évêques catholiques ont également publié une déclaration manifestant leur opposition à cette mesure : « Le Conseil laisse entendre que l’objection de conscience, qu’elle soit motivée par des préoccupations religieuses ou autres, est un obstacle à la garantie de soins centrés sur le patient. Il semble suggérer qu’avoir une conscience morale et prodiguer des soins centrés sur le patient sont des facettes incompatibles de la profession d’un pharmacien. Cependant, nous soutenons que le fait d’être une personne de conscience est en fait une exigence de tout professionnel de la santé ».
Source Généthique