Nous vous avions déjà proposé de décrypter les actions du CCFD. Un lecteur nous fait parvenir aujourd’hui une analyse de sa dernière campagne.
Questionnaire du CCFD
Comme peut-être nombre d’entre-vous, j’ai reçu ce matin un questionnaire émanant du CCFD pour sensibiliser au problème de la faim dans le monde. La première question de ce test était :
Selon vous, ce sont 795 millions de personnes qui souffrent chaque année …
-D’extrême pauvreté
-D’obésité ou de surpoids
-De malnutrition entraînant des maladies graves.
Qu’auriez-vous répondu ? Si vous suivez attentivement les campagnes du CCFD, pour nourrir les pauvres petits enfants d’Afrique qui meurent de faim, vous auriez certainement trouvé la réponse attendue.
Loin de vouloir affamer l’Afrique, il serait peut-être judicieux de remettre les choses au clair. Il ne faut pas contester que 795 millions de personnes souffrent de malnutrition entraînant des maladies graves. Mais il faut rappeler que, selon l’OMS, plus de 1,9 milliard d’adultes – personnes de 18 ans et plus – étaient en surpoids. Sur ce total, plus de 600 millions étaient obèses.
Bien que ceci puisse choquer la bienpensance, l’obésité et le surpoids concernent plus de personnes que la malnutrition. Il faudrait avoir une réflexion de fond sur ce fait, et la façon d’y remédier. Comme piste, on pourrait parler de la relation entre pauvreté et obésité, ainsi que celle entre malnutrition et mauvais comportement alimentaire.
Le problème de fond soulevé ici est que le CCFD, pour une campagne, a priori légitime, utilise une forme de manipulation, qui distord la vérité pour faire intégrer une fausse information. Ainsi toute personne répondant à ce questionnaire, penserait que la malnutrition touche plus que le surpoids et l’obésité. Même si tout un chacun sait que le CCFD est le « Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement » et que de par son nom, la réponse attendue ne pouvait concerner autre chose, les réponses proposées à cette question relève soit d’une grande malhonnêteté, soit d’une grande incompétence.
Benjamin Leduc