A Paris, une aide aux personnes du XVe en situation de précarité
Le Relais Frémicourt est ouvert du lundi au vendredi, de 14h à 16h, pour la distribution de colis alimentaires. Le Relais organise également de nombreuses collectes de vivres dans les supermarchés du XVe, qui fournissent une part importante des vivres directement redistribuées dans la semaine.
Le mardi soir, le relais ouvre ses portes pour des personnes isolées, autour d’un dîner convivial d’une douzaine de personnes, composé également de bénévoles.
Nous avons demandé à deux de ces bénévoles, Antoine et Charlotte, jeunes mariés, de répondre à nos questions. Nous les en remercions !
En quoi consiste votre engagement ?
Il s’agit d’organiser un repas partagé avec une dizaine de personnes en situation de précarité. Deux principes fondamentaux : la préparation du dîner est faite par les accueillis, nous ne sommes là que pour coordonner et pour veiller, avec bienveillance et fermeté, à ce que tout se passe bien. Le deuxième principe est de faire attention à l’accueil de chacun, au respect de tous, et à la convivialité. Les bénévoles s’engagent pour un mardi toutes les trois semaines environ.
Qu’est-ce qui vous y a amené ? Y a-t-il eu un déclic ?
Charlotte : J’ai toujours eu à cœur d’avoir un engagement caritatif, ponctuel ou ancré dans la vie quotidienne. En arrivant à Paris il y a six ans, je me suis donc rapprochée des Conférences Saint Vincent de Paul, et c’est grâce à elles que j’ai connu le Relais Frémicourt. Ce service m’a intéressée car je trouve bien que les accueillis aient un rôle actif dans l’organisation du dîner. J’aime aussi que ce groupe n’excède pas une quinzaine de personnes.
Antoine : Quand j’étais lycéen à Reims, nous participions dans notre établissement à une action de visite avec les CSVP. C’est Charlotte qui m’a amené au Relais Frémicourt. Avoir l’occasion de renouveler au sein du Relais Frémicourt cette expérience des CSVP m’a semblé séduisant.
En quoi votre vie de foi nourrit-elle votre engagement ?
Charlotte : Les dîners du Relais Frémicourt, initialement rue Frémicourt, ont lieu à présent à côté de l’église Saint Jean-Baptiste de la Salle. Or il y a une messe à 18h45 en cette église ! Cela me permet de confier le bon déroulement de la soirée au Seigneur, et de prier pour chacun, accueilli ou bénévole.
En quoi votre engagement nourrit-elle votre vie de foi ?
Antoine : la foi se nourrit de prière et d’actions. Mon engagement au relais Frémicourt s’inscrit dans cette mise en actions de mon engagement spirituel. C’est une manière concrète d’agir pour mon prochain.
Charlotte : Lorsque je suis fatiguée, je préférerais parfois rester chez moi certains mardis. Mais je constate à chaque fois que la présence gratuite aux autres rend très joyeux. Ce service nourrit ma foi car il m’invite à la confiance dans le don, en ayant conscience de n’être qu’un instrument de l’amour du Seigneur pour chacun.