Le Kirghizistan est un pays majoritairement musulman (les trois-quarts de sa population sont sunnites). Les chrétiens, essentiellement des orthodoxes, représentent moins de 20 % de la population. Toutefois, les chrétiens convertis de l’islam y seraient de plus en plus nombreux selon les observateurs. Une tendance qui n’est évidemment pas du goût des musulmans, comme le révèle cet incident rapporté par World Watch Monitor.
Une église du Kirghizistan qui reçoit beaucoup d’anciens musulmans a reçu l’injonction de mettre un terme à ses cultes dominicaux. Une source locale a appris a World Watch Monitor que les cultes dans cette église fondée par un ancien musulman, ont été interrompus à deux reprises ces tout derniers mois par un groupe de personnes composé de fonctionnaires locaux, de représentants du bureau du procureur et du ministère de l’Intérieur, d’assistants de l’imam local et d’anciens collègues de l’école où le pasteur enseignait. World Watch Monitor ne révèle pas le nom de la ville où les incidents se sont produits, pour des raisons de sécurité. À chaque fois, des membres du groupe ont exigé que le service soit suspendu et ils ont déclaré aux présents: « Il ne vous est pas permis de vivre et d’exercer votre culte ici. » […] Les membres de l’église ont alors commencé à les filmer avec leurs téléphones portables, ce qui a provoqué le départ des membres du groupe s’efforçant de cacher leurs visages. Mais ils ont déclaré à l’assemblée : « Nous reviendrons encore et encore et nous vous persécuterons de toutes les manières possibles », nous a signalé notre source. Cette église est dirigée depuis plus d’une décennie par le Pasteur Miran [le nom a été changé pour des raisons de sécurité]. L’administration de l’école où il enseignait a menacé de le révoquer après avoir appris sa conversion et ses fonctions de dirigeant d’une église. Il a aussi été accusé par son école d’abus sexuels sur des mineurs et a été jeté en prison pendant six mois. Notre source nous a déclaré qu’aucun avocat n’a osé le défendre lors de son jugement par crainte de se mettre à dos les services de sécurité, aucun témoin n’était présent à l’audience et les accusations portées contre lui n’ont pas eu le commencement d’une preuve. Notre source nous a précisé que l’église estimait que ces allégations n’ont été portées contre lui qu’à cause de sa conversion. Depuis qu’il a été libéré, le pasteur Miran, père de cinq enfants, n’a pas pu retrouver de travail. Selon notre source, des musulmans ont déclaré : « Puisqu’il a été capable de trahir l’islam, il pourrait bien avoir commis d’autres méfaits. » Les détails concernant des affaires comme celle du pasteur Miran doivent demeurer vagues en raison des problèmes de sécurité des personnes qui y sont impliquées et des conséquences à craindre pour elles.
World Watch Monitor, 4 juillet – © CH pour la traduction.
Source Christianophobie Hebdo
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