Insurrection catholique … y a-t-il encore un peuple pour se soulever ?

Insurrection catholique … y a-t-il encore un peuple pour se soulever ?

L’histoire enseigne que les chrétiens ont toujours été appelés à résister à toute tentative du monde d’adorer une idole. Il existe, dans la vocation propre du chrétien, un non-possumus déclaré à la face du monde lorsqu’il oblige à nier la foi en Jésus-Christ.

Aujourd’hui, le chrétien occidental est appelé à faire face à une mentalité qui veut redéfinir la nature humaine à travers la déconstruction de la famille, la procréation assistée, l’avortement et l’euthanasie. Encore une fois, un chapitre de la persécution semble s’ouvrir.

Comme l’écrivait Tertullien, “le sang des martyrs est une graine de chrétiens”: depuis le début, les mensonges, la violence et les provocations ont accompagné la vie de ceux qui professaient la foi en Christ, le Seigneur. Depuis Etienne, il y a une longue traînée de sang qui a pulvérisé la terre.

 

Plusieurs fois, cette véritable résistance a été exercée par des peuples entiers, qui ont été vus pour enlever ce qui donnait un sens à leurs jours et à leurs vies.

Un premier cas est celui des habitants de Cornwall et du Devon en Angleterre d’Henry VIII. Suite au refus du pape Clément VII d’accorder le divorce au roi, qui voulait répudier l’épouse légitime d’imprégner Anna Bolena, Henri VIII fit entrer l’Église anglicane dans un état schismatique. Avec Thomas Cranmer, archevêque de Canterbury, l’église anglaise est venue abolir la messe, le Book of Commun Prayer a remplacé le bréviaire et le célibat des prêtres était interdit. Alors le peuple se souleva contre ceux qui voulaient imposer le nouveau culte aux prêtres; les sacrements étaient en jeu. Guidés par des seigneurs locaux, les habitants de Cornwall et du Devon se sont organisés en armes et, sous la bannière des Cinq Plaies du Christ, sont partis défendre leur foi: ils ont été massacrés. Ils n’étaient pas des révolutionnaires, mais ils étaient déterminés à désobéir à la question de la masse. En Angleterre, de nombreuses autres résistances ont suivi et le même nombre de massacres ont eu lieu, avec des prêtres pendus aux clochers et des têtes de fidèles affichées sur les places du marché. Avec Elizabeth Ier, l’Angleterre devient pratiquement inhabitable pour les catholiques qui ne pourront réviser un peu de liberté qu’à partir de 1829.

Un autre cas de résistance est celui de la Vendée française. Ici aussi, il y a une insurrection spontanée et populaire, non organisée par le clergé et la noblesse, mais née du peuple qui voit sa vie déformée par les jacobins soucieux de faire du nouvel homme. En 1793, la Vendée a éclaté, les Jacobins ont eu beaucoup de difficulté à réprimer le soulèvement. Ils ont donc opté pour un véritable génocide. Ils ont commencé par déporter des femmes, des vieillards et des enfants, puis tous ceux qui sont restés ont été massacrés; pour la première fois de l’histoire, des méthodes non conventionnelles ont été utilisées: gaz, poisons, noyades en masse, crématoriums, incendies de maisons avec des familles entières à l’intérieur. Tous autorisés par le Comité d’Etat de Santé Publique qui appliquait à la lettre une pensée célèbre de Rousseau: “si les gens pensent mal, nous devons changer les gens”.

 

Mais même en Italie, il y avait une insurrection en défense de la foi et de la tradition. Entre 1796 et 1799, il n’y avait pas de région dans laquelle les populations ne se sont pas rebellées contre l’envahisseur français et certains historiens pensent que la participation (jusqu’à 280 000 insurgés) était massive. Comme en Vendée française, les gens ont immédiatement compris la nature du jacobinisme. Il suffit de lire les chroniques de l’époque pour comprendre comment la population a surgi en suivant les infractions au sens religieux: une procession entravée, le pillage d’une église, un couvent fermé, voire l’ordre de ne pas sonner les cloches.

 

L’histoire enseigne; même aujourd’hui peut-être il y a une résistance à remplir. De toute évidence, il ne s’agit pas d’utiliser des armes à feu, mais on peut se demander s’il y a encore un peuple prêt à s’impliquer.

 

Source Il Timone

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