Au moins dans les sept États qui ont voté et appliquent la loi anti-conversion, et à commencer par l’Arunachal Pradesh si l’on en croit les promesses courageuses de son Premier ministre…
I nternational Christian Concern (ICC) a appris que le Premier ministre de l’Arunachal Pradesh, un État situé au nordest de l’Inde, avait déclaré que la Loi sur la liberté religieuse de l’État, plus communément appelée Loi anti conversion, ciblait les chrétiens et qu’il allait prendre des dispositions pour la faire abolir. Jeudi 28 juin, le Premier ministre Pema Khandu, membre du parti dirigeant du Bharatiya Janata Party (BJP), a déclaré : « La loi anti conversion est susceptible de saper la laïcité et elle est probablement ciblée contre les chrétiens ». Cette déclaration a été faite alors que le Premier ministre parlait lors d’un événement organisé par les Associations catholiques de l’Arunachal Pradesh. […] « Tout usage abusif d’une loi menant à la souffrance d’une population pourrait déclencher à grande échelle de la violence dans l’État et briser en morceaux l’Arunachal », a expliqué le Premier ministre. Il a alors garanti que la loi serait présentée de nouveau lors de la prochaine session parlementaire en vue de son abolition car elle « pourrait être utilisée abusivement par des fonctionnaires irresponsables ».
L’Arunachal Pradesh a été le troisième État de l’Inde à voter une loi anti conversion en 1978. Actuellement, sept États (Madhya Pradesh, Odisha, Arunachal Pradesh, Jharkhand, Chhattisgarh, Gujrat et Uttarakhand) ont voté et appliquent une loi anti-conversion. Outre la réglementation sur les conversions religieuses, ces lois rendent aussi illégal la conversion ou la tentative de conversion de quiconque d’une religion à une autre au moyen de la contrainte, de la persuasion, de la coercition ou de la tromperie. Toutefois, les gouvernements des États n’ont pas défini les termes de « contrainte », de « persuasion », de « coercition » et de « tromperie » appliqués au contexte de conversions religieuses. Du fait de cette ambiguïté légale, ces lois ont été largement et abusivement utilisées par les nationalistes radicaux hindous pour harceler et intimider les chrétiens tout en prétendant agir sous les auspices de la loi de l’État. « Je salue l’initiative du Premier ministre et je le félicite pour la force de ses convictions et sa déclaration attendue depuis longtemps », a déclaré à ICC le Dr Michael William, président du United Christian Forum, ajoutant: « Ces lois sur la liberté religieuse violent l’article 25 de la Constitution de l’Inde »
International Christian Concern, 2 juillet – © CH pour la traduction.
Source Christianophobie Hebdo
Abonnez-vous et recevez les quatre premiers numéros gratuits