Il y a 200 ans décédait la bienheureuse Mère Saint-Louis, fondatrice des sœurs de la Charité de Saint-Louis

Il y a 200 ans décédait la bienheureuse Mère Saint-Louis, fondatrice des sœurs de la Charité de Saint-Louis

Mère Saint-Louis, née Louise-Elisabeth de Lamoignon, jeune fille, épouse, mère de famille puis religieuse, est béatifiée en mai 2012 par le pape Benoît XVI, sur l’esplanade du port de Vannes, dans le Morbihan.

“Tout est grand quand c’est l’amour qui le fait”

Louise-Elisabeth de Lamoignon est issue de la haute noblesse parisienne. Son père est un conseiller d’Etat et le garde des Sceaux de la couronne. Elevée chrétiennement, la petite fille se rapproche de sa grand-mère maternelle qui l’initie aux valeurs catholiques et à l’amour des pauvres. A l’âge de 15 ans, elle épouse le comte de Champlâtreux, de quatre ans son aîné. De ce foyer uni naissent cinq enfants. Les deux époux font le choix d’une vie simple au service des pauvres qui surnomment la jeune mère “l’Ange des mansardes”.

La famille comtale est persécutée sous la Révolution Française. Le choc est brutal lorsque, le jour de Pâques 1794, le mari de Louise-Elisabeth est guillotiné. La veuve est alors littéralement jetée à la rue avec ses enfants. Meurtrie par la perte de son époux et de plusieurs de ses enfants, elle poursuit son itinéraire spirituel sous la direction du curé de Saint-Sulpice, l’abbé de Pancemont. Lorsque celui-ci est nommé évêque de Vannes, il demande à sa protégée de le rejoindre pour une œuvre de charité et d’éducation auprès des jeunes filles livrées à elle-même sur le port. Louise-Elisabeth s’exécute, ayant depuis longtemps le désir d’une vocation religieuse et ses enfants étant désormais établis.

En 1803, elle inaugure alors son œuvre de charité et crée des ateliers pour les jeunes filles et les enfants pauvres. Elle confie sa nouvelle congrégation à la protection du serviteur de la foi et de l’ami des miséreux, Saint Louis. Au cours des ans, la communauté croît, et bientôt naissent en Bretagne un édifice voué aux retraites spirituelles, une école, puis une maison de charité.

Le 4 mars 1825, Mère Saint-Louis meurt à l’âge de 62 ans, laissant derrière elle 56 religieuses et 4 maisons. Le diocèse de Vannes lui voue une dévotion particulière.

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