Il y a 150 ans décédait Maximin Giraud, petit voyant de La Salette

Il y a 150 ans décédait Maximin Giraud, petit voyant de La Salette

Maximin Giraud décède à l’âge de 40 ans, le 1er mars 1875, 28 ans après l’apparition de la Vierge Marie sur la montagne de La Salette.

Maximin naît dans une famille pauvre d’un village du sud de l’Isère. Sa mère, partie trop tôt, avait épousé un charron trop assidu au cabaret. L’éducation du petit garçon est loin d’être accomplie. A vrai dire, il n’en reçoit aucune jusqu’à l’âge de 11 ans, ni école, ni catéchisme. Il s’échappe de l’église quand on l’y conduit, et ne retient qu’avec peine les mots du Pater et de l’Ave.

La “Vierge de La Salette”

Le samedi 19 septembre 1846 est un jour qui change à jamais la vie de ce jeune berger sans histoire. Avec la petite Mélanie Calvat, il est témoin d’une apparition de la reine du ciel, une “dame brillante comme le soleil”, en pleurs, réfugiée dans une lumière resplendissante. Le soir même, les deux enfants relatent ces curieux évènements aux villageois, qui leur enjoignent d’en parler au curé. Celui-ci, très ému, en informe l’évêque qui ouvre une enquête canonique, et reconnaît, quelques années plus tard, l’apparition comme “authentique”. Un sanctuaire est alors bâti sur le lieu même de l’apparition.

“Le petit de la Sainte Vierge”

Désormais, Maximin est devenu “le petit de la Sainte Vierge” pour les villageois. A un prêtre qui lui demande : “Si le Pape te demandait ton secret, tu serais bien obligé de le lui dire, car le Pape est bien plus que la Sainte Vierge ?”, il répond : “Le Pape, plus que la Sainte Vierge !… mais la Sainte Vierge est la reine de tous les saints. Si le Pape fait bien son devoir, il sera saint, mais il sera toujours moins que la Sainte Vierge ; s’il ne fait pas son devoir, il sera plus puni que les autres”.

Même durant l’apparition, il ne perd rien de son espièglerie ; alors que la Vierge Marie s’adresse à Mélanie, Maximin fait tourner son chapeau sur le sommet de son bâton et lance des cailloux vers l’apparition, sans qu’aucun ne la touche. Avec une famille difficile, des progrès modestes dans ses études, et la pression ininterrompue des pèlerins et des curieux, il est un “mouvement perpétuel” selon sa sœur titulaire.

En 1866, il publie le récit de ses apparitions, et décède paisiblement dix ans plus tard, dans son village natal. Son coeur est déposé dans la basilique de La Salette, près de la console de l’orgue.

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