La communauté catholique de Grenoble est inquiète.La Maison Diocésaine a été victime de dégradations volontaires, il y a une semaine. Un incendie accidentel a détruit une église mais l’acte a tout de même été revendiqué par l’extrême gauche. Une plainte a été déposée.
D’abord, il y a eu l’incendie de l’église Saint-Jacques, dans la nuit du 16 au 17 janvier. L’extrême-gauche a revendiqué l’acte, sur le site libertaire d’Indy Media mais le Procureur de la République de Grenoble est sceptique. Il parle, lui, de récupération car selon l’enquête, l’incendie est bien accidentel.
L’Évêque de Grenoble-Vienne a déposé plainte
Et puis le week-end dernier, celui du 18-19 janvier, des dégradations ont été faites sur la façade de la Maison Diocésaine. La porte vitrée, à l’entrée, a été criblée d’impacts, une vingtaine, peut-être dus à une barre de fer, et des tags ont été écrits à la peinture rouge: “fachos,” “réacs”… Le Diocèse de Grenoble et l’Evêque ont porté plainte. L’enquête est en cours.
Y-a-t-il un rapport avec le cycle de conférences sur la bio-éthique organisé en ce moment à la Maison Diocésaine ?
En ce moment, tous les lundis soirs, un cycle de conférences sur la bio-éthique -avec des questions, comme : “faut il fabriquer la vie à tout prix?” ou encore “Toute vie vaut-elle d’être vécue ?” est organisé à la Maison Diocésaine par l’association Alliance Vita.
Il y a eu des manifestations du PCF, de NPA ou d’associations féministes à cette occasion deux lundis de suite contre les prises de position de l’Eglise sur ces sujets de société. Les participants à la conférence ont été agressés verbalement. Des slogans étaient scandés et les manifestants faisaient du bruit en tapant sur des casseroles.
Je voudrais rencontrer ces personnes et parler avec elles-Le Père Lagadec
Alors faut-il faire le lien avec les dégradations qui ont été constatées ensuite ? Le Père Loïc Lagadec est vicaire général, c’est l’adjoint de l’Evêque : ” On ne veut pas faire d’amalgame mais c’est vrai que ces deux faits sont concomitants! Nous restons calmes. On ne veut pas répondre à la haine, on voudrait juste pouvoir discuter avec ces personnes. Je comprends qu’elles ne soient pas d’accord avec nous, mais nous revendiquons notre liberté de penser et nous n’avons pas à rougir de ce que nous sommes. Ces cycles de conférences sont là pour nous faire réfléchir. ”
Pour le Père Lagadec, écrire sur les murs de la Maison diocésaine : “Réacs” et “Fachos”, c’est se tromper de cible : ” Ce n’est pas la ligne de la maison ! Nous sommes des gens ouverts au dialogue, engagés dans la société pour faire le Bien, aider notre prochain. On ne comprend pas pourquoi on s’en prend ainsi à nous.”
Pour le religieux, ce climat délétère est symptomatique de ce qui se passe en ce moment en France : “Les gens s’opposent, ne se parlent plus et préfèrent se taper que de dialoguer. Cette violence est préoccupante.”
Des conférences sous protection policière
Nouvel épisode en date, le site internet de la maison Diocésaine semble avoir été piraté.
Ce lundi soir encore, à 19H30, il y aura une conférence d’Alliance Vita. La police sera présente sur les lieux pour éviter tout dérapage. Pour les associations féministes, qui appellent à manifester, on peut lire sur leur site qu’Alliance Vita est, je cite, “une structure anti-ivg, patriarcale et homophobe.”
Source : France Bleu