La Manif pour Tous a réalisé un reportage qui sera diffusé prochainement pour dénoncer la GPA, « trafic d’êtres humains qui, porté par les réformes sociétales mises en œuvre dans les pays occidentaux, connait aujourd’hui un essor dramatique, de Bangkok à Paris et de Nairobi à Washington ». L’enquête a notamment porté sur la Thaïlande « parce que ce pays, qui après plusieurs scandales très médiatisés, risquait de devenir ‘l’utérus du monde’, tente de mettre en place une GPA éthique – ce que certains appellent de leurs vœux en France aussi ». Mais l’association veut justement « montrer que cette GPA éthique n’existe pas, qu’elle n’existera jamais. Cela reste du trafic, effectué par des réseaux dont la porosité avec les filières de prostitution est certaine ».
En France, le Conseil Consultatif National d’Ethique doit rendre très prochainement un avis concernant l’ouverture de la PMA aux homosexuelles et la GPA. En 2005, il était contre. Mais « c’était il y a douze ans ». Aujourd’hui, « ils sont pour, c’est évident ». Le CCNE défend « une éthique évolutive », « une créativité éthique » : « il s’agit d’accompagner le progrès en lui donnant un vague supplément d’âme. C’est de l’enfumage sophistique. De la barbarie douce », dénonce le philosophe Thibaud Collin.
Aujourd’hui, les « ‘bébés thalys’ sont légions », les « transactions s’effectuent sur des sites connus de tous », « les agences démarchent impunément les clients en plein Paris ». On « légalise les conséquences d’une action illégale » en accordant la nationalité française aux enfants nés de GPA à l’étranger. Une femme qui avait pour la troisième fois vendu son bébé « a été condamnée sous le simple chef d’ ‘escroquerie’ » en mars 2016. « Vous imaginez un dealer condamné pour escroquerie et non pour le trafic lui-même ? », s’insurge les Juristes pour l’Enfance. En outre, « dans n’importe quelle affaire de chat maltraité il y a au moins un délégué de la SPA, qui représente l’animal. Pour les enfants, il n’y a personne ! » Petit à petit, « des situations illégales sont entérinées. La loi est sciemment contournée – avec l’approbation des juges, jusqu’à ce que la multiplication des cas oblige à sa réécriture, qui sera toujours un élargissement. C’est le principe de ‘l’illégalité fertile’, chère aux contestataires ».
Source Généthique.org