Au fond la question que pose cette histoire belge n’est autre que : regrouper les chrétiens ou maintenir des lieux de culte comme lieu d’évangélisation. Bref replis sur soi ou ouverture et espérance. En France Mgr Habert dans son rapport sur cette question soulève l’enjeu de maintenir en vie mêmes les chapelles les plus reculées.
Un paroissien stoppe la vente d’une église
L’église Sainte-Croix à Gand est l’une des 17 églises gantoises vouées à la désacralisation et à une nouvelle affectation.
Que l’église soit sur la liste semble logique. C’est une église moderne, elle a été construite dans les années soixante, et tient plus d’une salle que d’une église classique. Il serait facile de lui donner une nouvelle destination. Ainsi, en décembre de l’année dernière, Mgr van Looy a émis un décret pour que l’église ne soit plus affectée au culte. Pour la désacraliser, comme on dit couramment.
Mais c’était sans compter sur un homme, un ex-membre de la fabrique d’église qui veut rester anonyme. Il est allé en recours auprès de la cour ecclésiastique à Rome et a fait appel contre le décret. A la suite de quoi l’évêque ne pouvait rien faire d’autre que de suspendre son décret jusqu’à ce que le Vatican prenne une décision définitive.
“Je comprends que des églises doivent être fermées”, dit l’homme. “Mais je pense que la ville et l’évêque ont pris ici une mauvaise décision. Des gens fréquentaient encore cette église. Dans les dernières semaines, avant la dernière célébration eucharistique, 100 à 120 personnes sont encore venues ici.”
L’homme espère une bonne issue. “Le plus haut tribunal ecclésiastique de Rome dit qu’une pénurie de clergé n’est pas une raison pour fermer les églises.”
Mais ce n’est pas le bon argument, selon le diocèse. «Le diocèse, avec la ville, a élaboré un plan pour les églises. La raison de procéder à la fermeture d’églises n’est pas la pénurie de clergé. Le but est de rassembler plus de croyants dans moins d’églises. Et il est trop difficile de maintenir toutes ces églises. “(Jcd)