Nous publiions au printemps dernier les chiffres des vocations en France. De puis, une étude circule sur les vocations en France, issue de La Vérité des chiffres. En voici une synthèse exhaustive, par Maximilien Bernard.
En avril 2017, il y avait environ 853 séminaristes pour l’Eglise en France métropolitaine. La tendance générale est encore à la baisse : -1% par an. Le nombre de séminaristes diocésains continue à baisser fortement à cause de l’effondrement d’une douzaine de diocèses. Les séminaristes sont concentrés sur un quart des diocèses. La moitié des diocèses ont 0, 1, 2 ou 3 séminaristes. La moitié des presbyteriums diocésains est en danger de disparaître à long terme si la tendance ne se retourne pas car 50% des séminaristes sont aujourd’hui dans des communautés ou fraternités. Les diocèses en difficulté perdent de nombreux séminaristes qui rejoignent, en cours d’études, d’autres diocèses, la vie religieuse ou la vie laïque. Le nombre de séminaristes dans les diocèsesest fortement influencé par l’état de guerre liturgique plus ou moins larvée entre formes ordinaire et extraordinaire du rite romain, poison pour les vocations. Seuls une douzaine de diocèses vivent la cohabitation harmonieuse entre les deux formes dans les paroisses : 43 diocèses n’ont aucun prêtre diocésain disant la messe en forme extraordinaire et 30 n’en ont qu’un seul. Pour chaque diocèse de France : l’acceptation apaisée du Motu Proprio par l’ensemble des prêtres et la coexistence des deux formes du rite romain dans au moins 3 ou 4 paroisses apparaît comme un élément fondamental pour la survie de ce diocèse à long terme.
Dans cette étude sur les séminaristes (chiffres 2016), sont inclus :
- Les séminaristes des 94 diocèses : français et étrangers venus rejoindre un diocèse français
- Les séminaristes de la Communauté Saint Martin avec la nouvelle année de propédeutique : 3 diacres, 95 séminaristes, et 14 propédeutes.
- Les séminaristes tradis : fraternités de prêtres séculiers qui pratiquent la forme extraordinaire du rite romain, incluant la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.
Résultats :
- Le nombre de séminaristes en France est passé de 918 en 2010 à 853 en 2017, soit une baisse de 65 séminaristes et une décroissance annuelle de 1% par an.
- Les diocésains baissent de 140 : -110 pour les français et -30 pour les étrangers. Les diocésains étrangers baissent de 4% par an et les diocésains français de 3% par an.
- La Communauté Saint Martin a fortement progressé au cours de la période : +55 séminaristes soit un taux de croissance énorme de 12% par an.
- Les tradis français croissent légèrement grâce principalement à l’arrivée des Missionnaires de la Miséricorde, à l’IBP et à l’ISCSP.
- Au total en 2017, il y a 35 séminaristes français de moins qu’en 2010 soit une baisse de 5 séminaristes par an.
En avril 2017, les 94 diocèses français comptaient 595 séminaristes : 495 français et un centaine d’étrangers.Les diocèses ont bien entendu des situations très diverses.
- 13 diocèses représentent la moitié des séminaristes.
- A l’autre bout du spectre il faut additionner 41 diocèses pour arriver au nombre de séminaristes de Paris.
- Les trois quarts des diocèses, 75, ont moins de 8 séminaristes, ce qui fait moins d’une ordination sacerdotale par an.
- deux cas particuliers, Paris et Toulon.
27 diocèses ont plus de séminaristes en 2017 qu’en 2010. La hausse moyenne de ces diocèses n’est pas négligeable puisqu’elle est de 65% sur 7 ans. Les principaux diocèses en hausse sont : Lyon, Bayonne, Rennes, Montpellier, Meaux, Saint-Brieuc, Digne.