Floride : la loi sur l’avortement fait chuter les IVG de 28 %

Floride : la loi sur l’avortement fait chuter les IVG de 28 %

Le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, s’est félicité de l’impact de la loi interdisant l’avortement après six semaines de grossesse. Les derniers chiffres publiés par l’Agence de l’administration des soins de santé de Floride montrent une baisse de 28 % des avortements en 2024 par rapport à l’année précédente.

« Nous avons réussi à sauver des vies, et cela compte pour beaucoup de gens », a déclaré Ron DeSantis lors d’une conférence de presse ce vendredi. Selon lui, cette mesure contribue à construire une “culture de la vie” en Floride.

« La Floride est l’endroit où les bébés viennent vivre »

Cette baisse serait liée à l’entrée en vigueur de la loi sur le battement de cœur fœtal, qui interdit l’avortement après six semaines de grossesse. Une tentative des militants pro-avortement d’annuler cette restriction à travers un référendum a échoué lors des élections de 2024, n’atteignant pas les 60 % de soutien requis pour être adopté. L’amendement proposé aurait permis l’avortement jusqu’à 24 semaines de grossesse.

Ron DeSantis et son administration ont mené une campagne active contre cet amendement, notamment en enquêtant sur d’éventuelles fraudes lors de la collecte de signatures et en informant les Floridiens sur les alternatives à l’avortement. Lors de la Marche pour la Vie, le gouverneur a souligné que la Floride était devenue l’un des premiers États à repousser un amendement pro-avortement depuis la révocation de Roe v. Wade en 2022.

« Depuis la défaite de l’amendement 4, la Floride n’est plus seulement l’endroit où le wokisme vient mourir, c’est aussi l’endroit où les bébés viennent vivre », a-t-il affirmé.

La cause pro-vie encore à ses prémices

La loi prévoit cependant des exceptions, notamment en cas de viol, d’inceste ou de traite humaine, jusqu’à la 15e semaine de grossesse. Des dérogations sont également possibles si la vie de la mère est en danger.

Les militants pro-vie rappellent toutefois que selon des experts médicaux, l’avortement n’est jamais nécessaire pour préserver la santé d’une femme. Malgré la loi, 60 755 avortements ont été recensés en Floride en 2024, un chiffre qui pourrait être sous-estimé en raison de l’acquisition de pilules abortives provenant d’autres États ou de l’étranger.

Un rapport des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) a par ailleurs noté une légère diminution du nombre total d’avortements aux États-Unis depuis l’abrogation de Roe v. Wade. Plusieurs analyses suggèrent que les restrictions à l’avortement, en particulier au Texas, ont conduit à une augmentation des naissances, indiquant que des vies ont été sauvées.
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