Film – Coexister : une charge anticatholique

Film – Coexister : une charge anticatholique

Nicolas Lejeune est un producteur de musique de variété dont la carrière et la vie de famille battent de l’aile : il est en panne de talents à produire et sa femme le rejette en raison de ses infidélités. Sophie Demanche, qui dirige le groupe dont fait partie son petit label, lui lance comme défi de remplir le music-hall parisien L’Olympia avec un nouveau projet dans un délai maximum de six mois. Au pied du mur, Nicolas et son assistance Sabrina vont monter un groupe de musique composé d’un curé, le père Benoit, d’un rabbin, Samuel, et d’un imam, Moncef, pour chanter la diversité et le « vivre-ensemble » […]

Qui d’autre pouvait produire ce tas d’immondices si ce n’est EuropaCorp, la maison de production de Luc Besson, le sinistre producteur et réalisateur d’un Jeanne d’Arc (1999) blasphématoire. Dans un jeu de mot stupide [Guillaume Orignac sur Chronicart.com qui n’apprécie pas le film] écrit « Coexister est un film qui n’existe pas ». Cette affirmation est malheureusement fausse. Coexister existe bel et bien et pas pour le bien du spectateur mais pour son mal. Car sous le prétexte de décrire les tensions religieuses, très accessoirement le petit monde de la musique de variétés et de prêcher quelque chose qui voudrait ressembler à de l’œcuménisme et qui s’apparente plus à du syncrétisme, le tout sur un mode humoristique, Coexister est en réalité une charge épouvantable contre la religion catholique au travers de sa personnification la plus sacrée, le prêtre. En apparence, les trois communautés religieuses qui font l’affiche, les religions catholiques et juive et la “religion” musulmane, en prennent chacune pour leur grade. Mais ce n’est qu’en apparence. Cela est annoncé dès l’affiche du film sur laquelle le prêtre est bien celui qui est à la pointe du triangle…Et cela se vérifie tristement au fur et à mesure de l’avancement du récit qui commence dans l’humour facile, les blagues téléphonées, mais le tout déjà bien vulgaire et grossier, pour culminer dans un final qui traîne dans la boue (hé !) le prêtre qui a défroqué pour se marier avec une nymphomane dont, selon ses propres mots qui confinent au blasphème, il est tombé amoureux « plus que de Jésus » ! Entre temps, si le rabbin est quelque peu “charrié”, il n’est pas trainé dans la boue (hé !) car il n’a pas abandonné son “sacerdoce” et se révèle seulement un peu dérangé du fait d’un caractère trop dépressif. Si l’imam, dont il faut se demander s’il est faux pour les seuls besoins scénaristiques ou plus gravement par peur de représailles violentes, d’une fatwa peut-être, ou pire encore, par sympathie pour l’islam, il peut bien faire « tout ça qu’il veut », boire de l’alcool jusqu’à plus soif, « bouffer » du cochon à s’en péter la sous-ventrières et “couchonailler” avec toutes les filles qui lui tombent sous la main, il fait rien de mal et il n’y a donc aucune raison de le traîner dans la boue (hé !).

Par contre le prêtre catholique… Si vous voulez voir un prêtre en soutane faire le guignol sur une scène, courrez voir Coexister ! Si vous voulez voir ce curé en soutane le visage coincé entre deux paires de fesses dans une boîte louche, courrez voir Coexister ! Si vous voulez voir ce curé “soumis” à la tentation, y “entrer” et y succomber lamentablement, défroquer et être heureux d’avoir défroqué, courrez-voir Coexister ! « La comédie la plus drôle de l’année » selon Caroline Vié du journal 20 Minutes. Mais après, lorsque vos églises seront transformées en mosquées, vos femmes obligées de porter le voile et que le choix qui vous restera sera l’apostasie ou le martyre, ne venez pas vous plaindre, ne venez pas pleurnicher. Mais posez-vous la question Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? (film de Philippe de Chauveron en 2014). Ce sera certes un peu tard, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.

 

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