Prêtre servant dans le diocèse de Laredo (Texas) et d’origine mexicaine, le père Alan Sanchez a été dans l’obligation de quitter le territoire américain pour le motif que sa a demande de résidence a fait l’objet d’un rejet et son visa de travailleur religieux avait expiré. Le père Alan Sanchez était curé de l’église Saint-Joseph à La Pryor, mais aussi desservant la mission Saint-Patrick à Batesville.
Le père Sanchez a dû retourner au Mexique
Le prêtre a dû retourner au Mexique le mercredi 27 août pour exercer son ministère dans l’archidiocèse de Monterrey situé dans le nord-est du Mexique. Pourtant, « à l’origine, j’espérais… [cela] serait résolu », confie le père Sanchez qui avoue sa déception. « J’étais triste à cause de la communauté que je servais ». « C’est une très petite et pauvre communauté au Texas et c’était mon premier rôle en tant que pasteur. ».
Des démarches infructueuses
Sanchez avait formulé une demande de résidence il y a deux ans, mais la démarche a été retardée à plusieurs reprises. Sa demande avait été rejetée en novembre 2024, mais il avait interjeté appel de cette décision de rejet tout en demandant un visa différent. Mais pour cette dernière démarche, il n’a pas eu le temps suffisant. Les procédures n’ont donc pas abouti.
Mais le père Sanchez souligne que le retard est dû à un manque de places pour les visas. Il indique surtout que les dossiers des demandeurs d’asile et des mineurs non accompagnés (les MNA) avaient été jugés prioritaires. Les prêtres ne peuvent pas avoir un « changement de statut pour la résidence, parce que les places sont déjà prises ». Le prêtre ne proteste pas contre la hiérarchisation des dossiers qu’il juge par ailleurs “compréhensible” et “certainement bien”. Mais il déplore le manque de disponibilité des services. Le prêtre ne met pas en cause la politique et incrimine donc les difficultés au fonctionnement et à l’organisation des services.
Bref, alors qu’elles se sont lancées dans un ambitieux programme de lutte contre l’immigration, les autorités américaines sont confrontées à ses effets sur la situation de certains catholiques.
Source: Catholic News Agency