Espagne, Brésil, Mexique, Italie, trente-cinq canonisés en octobre

Espagne, Brésil, Mexique, Italie, trente-cinq canonisés en octobre

Trente-cinq bienheureux du Brésil, du Mexique, d’Espagne et d’Italie seront canonisés à Rome le 15 octobre 2017. Le pape François a approuvé ces canonisations le 20 avril, au cours d’un consistoire au Vatican.

Les futurs saints sont pour la plupart des martyrs, des XVIe et XVIIe siècles. Parmi eux : les premiers martyrs du Brésil, prêtres et laïcs. Des vies différentes, unies dans l’annonce commune du visage miséricordieux de Dieu, a souligné le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, durant le consistoire.

Il a particulièrement salué la canonisation de cinq enfants et adolescents parmi ces bienheureux : les deux pastoureaux de Fatima Francisco et Jacinta et trois enfants martyrs du Mexique. « Dans l’histoire de nos jours, a-t-il déclaré, où il n’est pas rare que les petits deviennent objets d’exploitation et de commercialisation, ces jeunes excellent comme témoins de vérité et de liberté, messagers de paix, d’une nouvelle humanité réconciliée dans l’amour ».

Les martyrs du Brésil

Trente martyrs du Brésil, du XVIIe s. seront canonisés : André de Soveral et Ambrosio Francisco Ferro, prêtres diocésains, et Mateus Moreira, laïc, ainsi que leur 27 compagnons, martyrs, tués « en haine de la foi » au Brésil, le 16 juillet 1645 et le 3 octobre 1645. Ils sont connus comme les protomartyrs « do Rio Grande do Norte », tués lors d’un massacre provoqué par des soldats protestants calvinistes hollandais, à l’époque du Brésil colonial.

Sur les trente martyrs, un seul était Portugais, un autre Espagnol, un autre Français, et 27 des Brésiliens de naissance : ce sont les 27 premiers martyrs du pays. Ils ont été béatifiés ensemble au cours du Grand Jubilé de l’An 2000, également année du 500e anniversaire de l’évangélisation du Brésil.

Les enfants de Tlaxcala

Trois jeunes du Mexique, martyrs au XVIe s. seront aussi élevés à la gloire des autels : Cristobal – appelé pour sa jeunesse « Cristobalito » -, mort en 1527, Antonio et Juan, morts en 1529, tous les trois assassinés « en haine de la foi » et 1529, et connus comme « les enfants martyrs de Tlaxcala ».

Ils avaient été évangélisés par les franciscains et les dominicains et ils avaient renoncé aux idoles païennes. Ils ont été béatifiés par Jean-Paul II en 1990, au sanctuaire de Notre Dame de Guadalupe.

Le prêtre botaniste espagnol

Le bienheureux Faustino Míguez González (1831-1925), prêtre espagnol « piariste » ou « scolope », de l’Ordre des Clercs réguliers pauvres de la Mère de Dieu des pieuses écoles, botaniste et inventeur de médicaments, fait partie également des futurs saints.

Né à Xamiras, en Espagne, le 24 mars 1831, il entre au noviciat des écoles pies de Saint Fernando à Madrid en 1850. Il devient professeur des sciences naturelles aux collèges de Saint Fernando où il enseigne pendant presque 50 ans. Il étudie les propriétés des plantes en créant douze médicaments enregistrés par la Direction générale de la santé depuis 1922 et vendus en pharmacie.

Pour donner une éducation chrétienne aux femmes, il fonde, le 2 janvier 1885, l’Institut Calasanziano des filles de la Divine Providence. Il est mort le 18 mars 1925, à l’âge de 94 ans. Sa cause de canonisation a été introduite en 1982 : déclaré vénérable en 1992, il a été béatifié par le pape Jean-Paul II le 25 octobre 1998.

Le capucin italien « Ange de la Paix »

Enfin, le bienheureux Lucantonio Falcone (1669-1739), capucin italien, connu en religion sous le nom d’Ange d’Acri. Né le 19 octobre 1669 à Acri, dans la province de Cosenza en Calabre, il entre chez les Frères mineurs capucins à l’âge de 18 ans, mais, « oppressé par des doutes et des incertitudes, il quitte deux fois le noviciat et dépose l’habit religieux ».

En rentrant au couvent pour la troisième fois, il prend le nom d’Ange d’Acri et est ordonné prêtre le 10 avril 1700. Il est élu supérieur provincial des capucins et on le surnomme « l’Ange de la Paix », pour sa façon de gouverner. Cependant, il quitte le monastère pour devenir missionnaire. Sans se lasser, il prêche l’Évangile en parcourant l’Italie de sud.

Mort le 30 octobre 1739, Lucantonio Falcone a été proclamé bienheureux le 18 décembre 1825, par le pape Léon XII.

 

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