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« L’Equateur connaît actuellement des moments difficiles à cause des grandes manifestations tant de victoire que de contestation suite aux résultats des élections, qui menacent l’unité de notre pays. La paix est véritablement en danger ! » peut-on lire dans le Communiqué de la Conférence épiscopale.
Le texte continue : « Face aux résultats controversés exprimés dans les urnes Dimanche dernier, les Evêques de la Conférence épiscopale reconnaissent de manière inconditionnelle le droit du peuple équatorien à connaître la vérité ».
« L’autorité électorale, soutenue par le gouvernement national, a le devoir de garantir la transparence et de montrer les preuves de la véridicité des résultats » réaffirme le texte, demandant « jamais la violence, tant de la part du pouvoir que de l’opposition, mais le chemin vers la paix, le développement et la démocratie ».
« Il est essentiel de lancer immédiatement un dialogue afin d’établir pleinement la vérité et par suite de revenir immédiatement au calme et à la tranquillité dans les rues de nos villes » conclut le document de la Conférence épiscopale.
Après les nouvelles attestant la victoire de Lenín Moreno dans le cadre du ballottage des élections présidentielles du Dimanche 2 avril, l’opposition a affirmé que des fraudes auraient eu lieu au cours des décomptes finaux des bulletins de vote. Ces deux derniers jours, la tension a monté parce que des manifestants de l’opposition ont bloqué les rues et incendié des poubelles et des pneumatiques pour empêcher le transit des véhicules à Quito, Guayaquil et Ambato, demandant un nouveau comptage des bulletins de vote. La police a dû intervenir pour bloquer les manifestants et, dans certains cas, éviter des affrontements avec les partisans du vainqueur. Le Conseil national électoral a publié voici deux jours son avant-dernier rapport, attribuant à Lenín Moreno 51,6% des voix contre 48,84% à G. Lasso.
Source Agence Fides