Raconter le procès Vatileaks 2 tel que les audiences se sont déroulées jour après jour et publier les motivations de la sentence, tel est l’objectif du livre co-écrit par le Père Federico Lombardi, Directeur de la Salle de Presse du Saint Siège au moment des faits, et Massimiliano Menichetti, journaliste de la section italienne de Radio Vatican.
Intitulé Vatileaks 2, le Vatican à l’épreuve de la justice des hommes, cet ouvrage publié pour l’instant en italien, mais qui pourrait prochainement être traduit, relate les audiences en tenant compte principalement de trois aspects : la transparence, la liberté de la presse et l’impartialité de la justice Vaticane.
Cinq personnes ont été jugées au Vatican entre le 24 novembre 2015 et le 7 juillet 2016 pour avoir divulgué des documents réservés à la presse. Deux membres de la Cosea (Commission d’études sur l’organisation de la structure économique du Saint Siège) Mgr Lucio Angel Vallejo Balda et Francesca Chaouqui, un collaborateur de Mgr Balda, Nicola Maio, et deux journalistes, Emiliano Fittipaldi et Pierluigi Nuzzi, auteurs, ces derniers, de deux ouvrages dans lesquels furent publiés certains des documents réservés. Au fil des 21 audiences, il est établi que les membres de la Cosea ont fourni des documents réservés aux journalistes sans que ces derniers n’aient exercé aucune forme de pression. De fait Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, Francesca Chouaqui ont été condamnés ; en revanche Nicola Maio et les deux journalistes ont été acquittés.
Ce procès avait soulevé un certain nombre de critiques concernant le non-respect de la liberté de la presse notamment, parce que le Vatican appelait à la barre deux journalistes. Sur ce point, et sur la relation de confiance rompue par des collaborateurs ayant accès à des documents réservés, le Père Federico Lombardi, interrogé par Jean Charles Putzolu, apporte des éclaircissements pour Radio Vatican