Au Québec, la Charte des valeurs proposée par le Parti Québécois en 2013 avait fait couler beaucoup d’encre. Tous les autres partis s’y étaient opposés en raison des droits de l’Homme et de la lutte contre toute forme de discrimination.
Aujourd’hui, la question refait surface dans les débats, avec le projet de loi 62. Le Parti Libéral au pouvoir ne parle pas de «laïcité», mais de «neutralité religieuse de l’État» et de mesures visant à en favoriser le respect.
Le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, Archevêque de Québec et Primat du Canada expose la position de l’épiscopat sur Radio Vatican.
Le mot laïcité pourrait porter à confusion. Nous préférons neutralité. Nous, au Québec, nous trouvons que c’est une façon plus juste de parler.
Ce projet vise les employés de l’Etat, mais il parle à toute la population. Il s’agit de ne favoriser ni défavoriser personne. Une mauvaise compréhension de la neutralité serait de vouloir éliminer tous les signes religieux et cela serait prendre parti.
Nous avons demandé que le projet mentionne explicitement la liberté de conscience et de religion. Or ce n’est pas le cas. Car il y a tendance parfois à des excès qui brimeraient les libertés des personnes.