A la faveur des débats de la campagne des présidentielles, l’enseignement catholique entend briser le tabou du verrouillage des effectifs de l’enseignement privé, cantonnés à 20 % des enfants scolarisés depuis les accords Lang-Cloupet et jamais vraiment remis en cause, malgré une explosion des demandes d’inscription dans le privé ces dernières années.
Caroliene Saliou, de l’APEL, estime qu’il y a 30 à 40 000 enfants qui ne peuvent être inscrits dans l’école voulue par leurs parents faute de place. Une pénurie organisée, donc, au niveau du ministère, qui se défend de vouloir rallumer la guerre scolaire, prétendant que la dernière modification souhaitée de la Loi Falloux avait jeté des milliers de personnes dans la rue… C’est oublier qu’il s’agissait alors de supprimer purement et simplement la liberté scolaire ; aujourd’hui, c’est un assouplissement des modalités de financement public de l’enseignement qui est plutôt à l’étude par les candidats à l’élection présidentielle, comme le rappelle Annie Gennevard, de l’équipe éducation du candidat François Fillon : soutenir les expériences innovantes, quel que soit leur cadre juridique. Sur le sujet, la frilosité du ministère reste extrême, notamment sous la pression des syndicats.
Retrouvez ici l’article paru dans Le Journal du Dimanche.
Source Blog de la liberté scolaire