En Egypte, une attaque armée a eu lieu près du Monastère Sainte Catherine, dans le Sud-Sinaï, à environ 500 km du Caire. Selon les informations délivrées par le Ministère égyptien de l’Intérieur, les assaillants ont pris la fuite après un échange de tirs avec la police. 1 policier a été tué, et au moins 3 autres ont été blessés. L’assaut a été revendiqué par l’Etat islamique, solidement implanté dans la région, et qui fait planer une menace croissante sur la stabilité de la péninsule, et au-delà.
Cette nouvelle attaque illustre, une fois de plus, la détérioration sécuritaire dans la région. C’est en effet depuis l’année 2013, avec la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, que le Nord-Sinaï est le théâtre d’attaques meurtrières qui visent essentiellement les forces de police et l’armée, menées par des groupes jihadistes locaux, qui ont depuis fait allégeance à l’Etat islamique. Acculé dans ses bastions syrien et irakien, -Raqqa et Mossoul-, Daech s’est donc rabattu vers la péninsule du Sinaï, où il poursuit son inexorable progression. Son influence s’étend, et ses actions y sont de plus en plus régulières. Outre l’armée et la police, le groupe terroriste s’en prend également aux chrétiens de la région. Des centaines de coptes du Nord-Sinaï ont ainsi dû fuir leurs maisons ces dernières semaines, devant les meurtres et les exactions commises par les djihadistes sur plusieurs membres de leur communauté. La menace s’est étendue au Caire et à Alexandrie, où des attentats ont frappé deux églises, le Dimanche des Rameaux ; elle se rapproche désormais du Sud-Sinaï, et du monastère orthodoxe Ste Catherine, l’un des plus anciens au monde.