Le Ministère de l’Intérieur égyptien a refusé aux associations de jeunes coptes l’autorisation d’organiser une manifestation à l’occasion du 5ème anniversaire du massacre connu sous le nom de « massacre de Maspero ». L’autorisation à manifester – ont indiqué les sources officielles du Ministère – n’a pas été concédée pour « raisons de sécurité ». Le massacre de Maspero eut lieu le 19 octobre 2011, au cours de la phase de transition qui suivit la démission du Président Hosni Moubarak, alors que le gouvernement égyptien se trouvait entre les mains du Conseil suprême des Forces armées. Ce jour-là, l’armée, déployée à proximité de l’édifice abritant la télévision d’Etat, ouvrit le feu sur des groupes de manifestants, en grande partie coptes, laissant 27 morts sur le terrain. Les manifestants s’étaient rassemblés pour protester contre la démolition d’une église en Haute Egypte.
Les activistes de l’Union des jeunes Maspero ont diffusé un communiqué, parvenu à l’Agence Fides, dans lequel ils indiquent avoir également reçu des menaces de la part des forces de sécurité après que leur demande d’autorisation de manifester ait été rejetée. Les dispositions – très restrictives – qui réglementent en Egypte la demande et l’autorisation d’organiser des manifestations publiques sont entrées en vigueur en novembre 2013, au cours d’une phase de la vie civile égyptienne caractérisée par une forte tension sociale après la déposition militaire du Président islamiste Mohamed Morsi, le responsable des Frères musulmans qui avait remporté démocratiquement les élections présidentielles de juin 2012.
Source Agence Fides