Le 15 août, nous célébrerons la fête de l’Assomption, fête mariale de la plus haute importance, particulièrement dans notre pays depuis que Louis XIII fit consacrer la France à Notre-Dame de l’Assomption.
C’est l’empereur de Constantinople Maurice (582-603) qui choisit le 15 août comme fête de la Dormition, autrement dit le sommeil de la Vierge précédant son entrée dans la Gloire. La date sera reprise par Rome au VIIe siècle et prendra le nom d’Assomption un siècle plus tard. L’Assomption signifie littéralement que Marie fut « transportée vers » (ad sumere) le Ciel, corps et âme. Louis XIII lui donnera le statut de fête nationale en 1638, demandant que soient instaurées des processions en l’honneur de la Vierge Marie partout en France.
Cette grande ferveur pour Notre Mère des Cieux qui s’exprime lors de ces processions rassemble une multitude d’êtres si différents, mais qui s’unissent en un même cœur, celui de Marie notre sœur en humanité.
Par son annonce de l’Espérance dans le Ciel et par la maternité parfaite de Marie qui touche tant les êtres, l’Assomption rejoint bien plus intimement le cœur de chaque français que la célébration d’un bain de sang que fut réellement la Prise de la Bastille. Qu’il est en effet bien plus doux de célébrer une personne telle que la Sainte Vierge, surtout dans son entrée au Ciel !
L’Assomption de Marie est toujours d’actualité par sa médiation continue entre son Fils et l’humanité. : elle est médiatrice de toutes grâces et prend nos prières qu’elle transmet à son Fils. Par le fait qu’elle soit corps et âme entrée au Ciel, elle nous aide à enfanter le Christ en nous, à souffrir par amour, à donner notre vie dans la joie, et elle restera toujours avec nous pour nous accompagner aussi bien dans notre quotidien le plus banal que dans notre « entrée dans la vie », comme disait la petite Sainte Thérèse. L’Assomption nous rappelle que la vie éternelle n’est pas une vie éthérée, mais que Marie et son Fils nous attendent corps et âmes : n’oublions pas de prier pour les défunts afin d’hâter leur entrée en Paradis !
Dernier mystère du rosaire, l’Assomption est son couronnement, un achèvement d’Espérance, l’annonce de la Gloire céleste et de la destinée de l’Eglise, appelée à devenir l’Epouse du Christ.
Profitons du ressourcement des vacances pour faire un bilan de cœur à offrir à la Sainte Vierge, en lui rendant grâce pour sa tendresse et en lui demandant de nous aider à mettre de l’amour dans les tâches les plus quotidiennes de nos vies. Vivre une procession du 15 août en famille pourra relancer la prière au sein du foyer et renforcer ainsi l’union des cœurs dans celui du Christ. Les fêtes de la Sainte Vierge sont en effet des moments privilégiés pour prendre conscience (plutôt devrait-on dire « prendre cœur ») de la relation sponsale entre l’Eglise et le Christ… or l’Eglise n’est pas seulement constituée du clergé, mais de tous les catholiques !
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Edito #88 – Le 15 août, nous célèbrerons la fête de l’Assomption
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