Edito #64 – Une journée de prière et de jeûne pour la paix, un nouveau Lépante ?

Edito #64 – Une journée de prière et de jeûne pour la paix, un nouveau Lépante ?

Le pape François a invité les fidèles catholiques du monde entier (et des autres confessions) a prier pour la paix. S’il a voulu une journée dédiée à la prière pour la paix en général, face aux conflits incessants de par le monde, il a également souhaité dédier la prière tout spécialement pour la République démocratique du Congo et le Soudan du Sud, deux zones de conflits qui le préoccupent particulièrement.

Nous en connaissons des prières mondiales, des semaines ou des journées, et il nous semble bien souvent que rien ne change. Mais qui sait si les choses ne seraient pas pires sans notre prière, dont les effets ne se mesurent pas avec un peu de mercure gradué ? Une chose est cependant certaine, nous ne prions pas assez ou pas assez bien, sans quoi le monde ne serait pas ce qu’il est. La prière, comme la charité, comme l’évangélisation, font partie de nos grandes responsabilités humaines. Les prenons-nous suffisamment au sérieux ? Avons-nous conscience du pouvoir qu’ont nos mains jointes tendues vers le Ciel ? Y croyons-nous ? C’est par la foi que nous pouvons soulever des montagnes, notre foi est-elle donc si faible ? Savons-nous prier ? Notre vie ordinaire, quotidienne est-elle en accord avec nos demandes ? Pouvons-nous nous préférer à Dieu en mille occasions de notre quotidien et demander à Dieu de nous exaucer ? Sans doute y a-t-il un peu de tout ça et l’efficacité de notre prière dépend-elle un peu aussi de notre propre sainteté. Est-ce à dire qu’il faut être pur pour demander ? Assurément non, mais l’exemple des grands moments de prières de l’Ancien Testament peut nous éclairer. Déchirer ses vêtements, se couvrir de cendres et jeûner en signe de pénitence et d’humilité, se reconnaître pécheur face à Dieu, accompagnent toujours ces grands moments de prières, personnels ou nationaux. N’est-ce pas une dimension que nous avons délaissée depuis quelques décennies ? Ne sommes-nous pas encore trop hautains dans nos demandes, voire capricieux, comme des enfants à qui tout est dû ? Ne demandons-nous pas comme d’un revers de main, là où « nos ancêtres les hébreux » demandaient dans les larmes du repentir, sous la cendre et la pauvreté ? La prière porte du fruit, comme une vigne dans la bonne terre bien binée et émondée.

Pourquoi la prière du rosaire demandée par le pape saint Pie V porta le fruit de Lépante et celle demandée par le pape François, serait stérile ? Dieu n’a pas changé, le pape est toujours vicaire du Christ et nous sommes toujours fidèles de l’Eglise du Christ. Alors pourquoi pas un Lépante de la paix ? La réponse appartient à Dieu, mais la force de la demande posée par notre foi est de notre seul ressort.

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