Il fut un temps où l’Eglise catholique donnait l’impulsion au monde. Il fut un temps où la foi des chrétiens était tellement chevillée au corps, tellement inventive qu’ils ont impulsé au monde entier une dynamique entrainant les païens dans leur sillage vers Dieu. Ils étaient 12 et ils ont converti le monde. Ils étaient une poignée de martyrs et leur sang est devenu semence de chrétiens. Ils étaient des milliers fidèles et ils n’avaient pas peur du monde. De ce courage, de cette force, de cette vision d’espérance et de foi, ils ont puisé l’évidence du chemin et leur foi est devenue contagieuse, comme toute évidence. Il fut un temps où l’Eglise n’avait pas peur d’être hors la loi, hors norme, parce qu’elle n’avait pas honte d’être elle-même.
Aujourd’hui l’Eglise s’accroche au monde, tente de le rattraper au lieu de suivre son chemin, elle a tellement peur de perdre le monde qu’elle lui cède tout et se perd en lui. L’Eglise n’est plus une force de proposition, les catholiques ne sont plus un sillage entraînant, mais une douve sécuritaire fermée sur elle-même. L’Eglise parce qu’elle prend le monde comme modèle ne sait plus être dans le monde sans être du monde. L’Eglise aujourd’hui (fidèles comme hiérarchie) à peur de faire peur alors elle cache ses lumières, comme des furoncles dangereux. L’Eglise est à la remorque du monde, toujours en retard et sur la défensive, accrochée au moindre mal, sans plus pouvoir s’ouvrir au mieux possible. L’Eglise n’est plus force de proposition, les catholiques ne sont plus contagieux, ils sont épouvantails à force de vouloir être séduisants.
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Edito #102 – L’Eglise à la remorque du monde
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