Interview avant le voyage du pape en Irlande
« Le voyage du pape en Irlande se déroule principalement sous le signe de l’espérance », « de la confiance » dans le « pouvoir libérateur, transformateur et salvateur de l’amour de Dieu qui est vécu dans les familles », affirme le cardinal Pietro Parolin.
Le secrétaire d’État du Vatican a accordé une interview à Vatican News, ce mercredi 22 août 2018, à trois jours de la visite du pape François en Irlande pour la Rencontre mondiale des familles à Dublin qui s’est ouverte le 21 août. Le pape est attendu en Irlande les 25 et 26 août.
La visite du pape en Irlande, a dit le cardinal, « sera l’occasion de sa part de réaffirmer les riches enseignements de l’Église sur le thème de la famille », « de souligner le rôle essentiel, la place essentielle que la famille occupe dans l’Église et dans la société » et « d’appuyer la mission de la famille en tant que réalité d’amour, de fidélité ; de la soutenir dans sa mission de transmettre la vie et d’éduquer à la vie ».
La présence du pape, a-t-il poursuivi, « sera une source d’encouragement pour aider les familles dans leur mission et surtout dans leurs efforts pour témoigner de la présence de l’amour de Dieu et aussi de la capacité de la famille à générer le bonheur que le monde cherche de toutes ses forces aujourd’hui ».
Le « numéro 2 » du Vatican a rappelé que « la famille a un rôle très important à jouer » et que son « rôle est de témoigner de la joie de l’Évangile, de donner un témoignage joyeux de Dieu qui peut transformer la vie des gens ».
« Aujourd’hui, a-t-il dit, nous vivons à une époque où la solitude, l’isolement sont très éprouvants. Une solitude et un isolement… qui finit aussi par devenir un isolement envers Dieu. »
« La fonction de la famille », a-t-il expliqué en s’appuyant sur les paroles du pape François, est « d’éveiller au niveau individuel, au niveau communautaire, ce sentiment d’appartenance, ce sens de communion, ce sens du respect ». « Je crois que la famille a aujourd’hui ce rôle à jouer dans notre société », a-t-il ajouté.
Le secrétaire d’État s’est attardé aussi sur le rôle que l’Église est appelée à jouer dans la société en précisant qu’« au-delà des paroles », ce qui est « très important », c’est « de témoigner, essentiellement avec des exemples et des œuvres, de la beauté et de la vérité de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui ».
Le cardinal a parlé de la nécessité d’ « être proche des gens et de les accompagner dans un voyage de croissance et, pour les blessures, un voyage de guérison ». Il s’agit de « l’accompagnement qui est capacité d’écoute, capacité de dialogue, capacité de grandir ensemble ».
Il est aussi important, a poursuivi le cardinal Parolin, d’« encourager la communauté politique à être attentive à la situation familiale, à être attentive à ses besoins et à prendre les mesures législatives appropriées ».
Le premier devoir, être proche des victimes
Le secrétaire d’État a également commenté la publication récente du rapport sur les abus sexuels en Pennsylvanie, aux États-Unis, en disant que « nous avons été et continuons à être profondément affectés par ce phénomène qui a eu un impact dévastateur sur le témoignage de l’Église ».
« Le pape, a-t-il souligné, a toujours insisté et continue d’insister sur le fait que notre premier devoir, notre premier engagement est d’être proches des victimes, de les aider de manière à ce qu’elles puissent ‘reconstruire’ leur vie. »
En évoquant les histoires des abus sexuels découvertes en Irlande, le cardinal a estimé que « l’Église en Irlande a reconnu ses faiblesses, ses erreurs, ses péchés, et en même temps, elle s’est dotée d’une série de mesures qui pourraient empêcher la répétition de ces atrocités, de ces horreurs ».
Source: Zenit.org