Dans l’Accord sur le climat conclu à Paris, les dirigeants mondiaux se sont mis d’accord pour maintenir l’augmentation de la température à moins de 2°. L’Eglise catholique de Belgique veut y apporter sa contribution. Dans une déclaration, les évêques de Belgique demandent aux institutions financières avec lesquelles ils travaillent de remplacer leurs investissements en énergies fossiles par des investissements dans des entreprises promouvant les énergies durables.
Un signal fort d’un choix positif
« La lutte contre le réchauffement climatique comme l’accord sur le climat de Paris en 2015 le prévoit, ne peut se faire que si on arrête l’utilisation d’énergies fossiles, et si plus de 80 % des réserves de charbon, pétrole et gaz restent enfouis », déclare Karles Malfliet, collaborateur à la direction de Ecokerk, créé en partenariat avec les évêques catholiques et le Réseau Justice et Paix néerlandophone. Malfliet se réjouit de l’engagement des évêques de Belgique, qui répondent ainsi positivement à l’appel de Ecokerk et Oikocredit, la plus grande organisation sociale chrétienne d’investissement. Cette décision est un signal fort d’un choix positif pour donner forme à une meilleure vie en société pour les prochaines années, selon Malfliet.
Concrètement, les évêques de Belgique ont décidé de demander aux institutions financières avec lesquelles ils travaillent de donner la priorité dans leurs investissements à des entreprises qui s’engagent à davantage utiliser les sources d’énergie renouvelables ; à des entreprises et des projets qui diminuent la demande d’énergie et qui favorisent une utilisation efficace de l’énergie.
Dans les années à venir, les investissements dans l’exploration et l’extraction d’énergies fossiles doivent entièrement faire place à des investissements dans le développement durable, les énergies renouvelables et la transition vers une économie faiblement émettrice en Co².
Global Catholic Climate Movement
Un certain nombre d’organisations liées à l’Eglise catholique ont décidé de rejoindre l’appel et de prendre le même engagement que les évêques de Belgique. Ils s’agit de Broederlijk Delen, Welzijnszorg, Pax Christi Vlaanderen, Vicariaat Vlaams-Brabant Mechelen, les Missionnaires de Scheut, l’abbaye ND de Nazareth, les soeurs de la Barmhartigheid Jesu, Gasthuiszusters Augustinessen de Louvain, et le Réseau Justice et Paix. Ils rejoignent la campagne internationale de divestment/investment du Global Catholic Climat Movement qui publiera le 4 octobre, en la fête de saint François d’Assise, une liste des institutions catholiques qui ont pris les mêmes décisions ces derniers mois.
« La gouvernance éthique des investissements des ces institutions catholiques devient ainsi un levier pour que la technologie basée sur les énergies fossiles fortement polluantes soit remplacées sans délai. (Encyclique Laudato Si’ 165), conclut Johan Elsen, le directeur de Oikocredit Belgique ».
Ecokerk et Oikocredit expriment l’espoir que beaucoup d’autres organisations liées à l’Eglise catholique suivront ce mouvement.