Emmanuel Macron était l’invité de la Conférence des évêques de France pour une soirée d’échange qui s’est tenue lundi 9 avril sous les voutes du collège des Bernardins, à Paris.
A cette occasion, le président de la République a évoqué le débat en cours sur les questions bioéthique. Aux accusations « de jouer un agenda caché, de connaître d’avance les résultats d’un débat qui ouvrira de nouvelles possibilités dans la procréation assistée, ouvrant la porte à des pratiques qui irrésistiblement s’imposeront ensuite, comme la Gestation Pour Autrui », il rappelle l’importance « des débats moraux, éthiques, profonds qui touchent au plus intime de chacun d’entre nous » : « Nous ne sommes pas là face à un problème simple qui pourrait se trancher par une loi seule ».
Il affirme entendre « les recommandations que formulent les instances catholiques, les associations catholiques » qui « accompagnent inlassablement ces situations délicates et tente de concilier ces principes et le réel ». Sur les sujets bioéthiques, il constate qu’ « il faut trouver la limite car la société est ouverte à tous les possibles, mais la manipulation et la fabrication du vivant ne peuvent s’étendre à l’infini sans remettre en cause l’idée même de l’homme et de la vie ». Pour avancer, il estime que « les solutions ne viennent pas d’elles-mêmes », qu’elles « sont bien souvent le choix du moindre mal, toujours précaire et cela aussi est exigeant et difficile ». Il assure écouter l’Eglise « avec intérêt, avec respect et même nous pouvons faire nôtres nombre de ses points », insistant sur la dimension « questionnante » plutôt qu’ « injonctive » de ses interventions notamment sur ces questions cruciales.
A l’occasion de ce discours, Emmanuel Macron s’est voulu rassurant, conciliant, attentif. L’avenir montrera si l’ouverture amorcée permet une vraie discussion sur ces enjeux majeurs qui façonnent aujourd’hui « le monde que nous voulons pour demain » (cf. Lancement des Etats généraux de la bioéthique : des thèmes nombreux pour aborder “le monde que nous voulons pour demain“).