Par Certaines sœurs contemplatives portent des vêtements civils, tandis que d’autres optent pour un voile blanc ou noir. Cette différence symbolise leur progression dans la vie monastique : la tenue change à chaque étape de la vie religieuse ! Loin de parler dress-code, dans cet article, Divine Box vous redonne les grandes lignes des étapes de la vie monastique. C’est parti !
Les différentes étapes de la vie religieuse : de postulante à professe solennelle © © Matthieu Devred, pour l’abbaye de Boulaur
Être aspirant : une première étape de plusieurs mois
Un candidat qui répond à l’appel de la vie monastique est d’abord “aspirant”. Afin de mieux discerner sa vocation et en apprendre davantage sur la vie monastique, il peut alors effectuer une ou plusieurs retraites au sein du monastère.
Par la suite, le maître des novices peut proposer à l’aspirant de faire des “stages” au sein de la communauté, généralement d’une durée d’un mois. Intégré dans la vie communautaire, l’aspirant est confronté au “concret” de la vie au sein d’un monastère, toujours aidé par le maître ou la maîtresse des novices !
Être postulant : une deuxième étape d’un an
Après avoir fait un ou plusieurs stages, si l’aspirant (ou regardant) ressent l’appel à rester, il peut exprimer le désir de rejoindre la communauté en tant que postulant. La durée de cette période est flexible, mais en moyenne, elle dure environ un an.
Après avoir franchi le pas de quitter son travail, ses proches, pour vivre à plein temps au sein de la communauté, le postulant arbore généralement un signe distinctif témoignant de son cheminement : par exemple, un voile bleu chez certaines bénédictines, ou une jupe longue bleu marine chez certaines cisterciennes, etc.
Au stade du postulat, la formation monastique débute enfin ! Elle peut porter sur divers sujets tels que la règle de saint Benoît, l’organisation de la communauté, l’étude de la Bible, et bien plus encore. Tout au long de cette période, le ou la postulante bénéficie de l’encadrement bienveillant du maître ou de la maîtresse des novices, qui le guide dans sa formation et son discernement vocationnel.
Sœur C. à l’Abbaye Notre-Dame de Wisques lorsqu’elle était postulante © Diocèse d’Arras
Le noviciat : vivre comme un chercheur de Dieu pendant 2 ans
Après le postulat, on peut intégrer le noviciat ! Cette étape est marquée par l’émouvante cérémonie dite de “vêture”, où la future moniale reçoit l’habit de la communauté, de la main de la mère abbesse. Ce vêtement est temporaire : par exemple, chez les cisterciennes, une novice portera un voile blanc (au lieu de noir) et un scapulaire blanc (au lieu de noir).
Généralement, lors de cette étape de la prise d’habit, la novice choisit un nom de religieuse qui diffère de celui qui lui a été attribué au baptême et auquel on ajoute le préfixe « sœur ». Néanmoins, il ne s’agit pas d’une obligation et la sœur peut conserver son nom de baptême.
Par la suite, pendant environ deux ans (durée du noviciat canonique), la novice progresse vers ses vœux temporaires. Durant cette période, l’accent est mis sur la formation spirituelle, la vie de prière, le travail et la vie au sein de la communauté !
Cérémonie de la Vêture de Sœur L.-M. à Azille @ Chanoinesses de la Mère de Dieu
Une étape fondamentale : profès temporaire (de 3 à 6 ans)
Dans la vie monastique, un « novice » évolue vers le statut de « profès temporaire » dès la prononciation de ses vœux temporaires. À ce moment-là, son engagement le lie à vivre au sein de la communauté pendant une période de trois à six ans.
Habituellement, les vœux religieux sont : pauvreté, chasteté et obéissance à son supérieur. Il y a de nombreux cas particulier selon les congrégations, mais pour ceux qui suivent la règle de saint Benoît (bénédictins, cisterciens et trappistes), la formulation est la suivante :
- vœu de conversion des mœurs, qui incluent les vœux de pauvreté et de chasteté
- vœu d’obéissance à son supérieur
- vœu de stabilité dans le même monastère
À ce stade, le profès temporaire est plus impliquée dans les activités du monastère, assumant des responsabilités telles que le travail en cuisine ou dans un atelier. Des marqueurs spécifiques signalent cette phase de progression : chez certaines cisterciennes, par exemple, la professe temporaire se voit remettre une ceinture en cuir ainsi qu’un scapulaire noir !
Cérémonie des vœux temporaires chez les sœurs cisterciennes de l’Abbaye de Boulaur © Boulaur
La consécration de sa vie à Dieu : le profès solennel (après 9 ans de vie dans la communauté)
À la suite de la profession temporaire, vient le moment de la profession solennelle : à ce stade, le moine ou la sœur renouvelle ses vœux monastiques pour le reste de sa vie ! Cette célébration est naturellement marquée par des festivités importantes, en présence d’amis, de la famille et de l’évêque.
Finalement, la professe solennelle reçoit l’habit complet de la communauté. Dans le cas des cisterciennes, par exemple, la sœur se voit remettre le voile noir qui couvre sa tête, ainsi que la coule, un large vêtement liturgique.
En même temps, elle se voit confier une responsabilité spécifique, telle que celle de sœur portière, qui pourra évoluer avec le temps. Devenant une membre à part entière de la communauté, elle obtient également le droit de participer aux décisions collectives en ayant voix au chapitre !
Profession solennelle de Sœur A., au monastère cistercien La Paix Dieu à Cabanoule © Diocèse de Nîmes
Conclusion
Vous savez désormais quelles sont les étapes pour devenir religieuse ! Si vous voulez plus de détails, n’hésitez pas à lire l’article sur les différentes étapes de la vie monastique.
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