Il fallait bien que cela arrive un jour : c’est même tout le sens de l’idéologie de l’antiracisme. Deux femmes « mariées » au Texas se sont vu opposer un refus d’agrément par l’agence Catholic Charities de Fort Worth à laquelle elles se proposaient comme famille d’accueil pour des enfants placés. Courroucées, elles ont porté plainte, s’estimant victimes d’une discrimination en raison de leur orientation sexuelle. Leur candidature en vue d’accueillir un enfant réfugié avait été rejetée au motif que leur choix de vie homosexuel n’offrirait pas à l’enfant placé une figure paternelle.
Les deux jeunes femmes, Fatma Marouf et Bryn Esplin ont porté plainte directement contre la conférence des évêques catholiques des Etats-Unis, et en même temps contre l’administration Trump, en déposant leurs plaintes le 20 février dernier devant la cour de district de Washington. Au fond, et vu que la plainte vise les autorités hiérarchiques religieuses et civiles, il s’agit d’obtenir un jugement de principe qui mette en cause le droit de toute agence d’adoption et de placement d’enfants d’agir selon des critères moraux déterminés, en l’occurrence confondus avec l’expression de la liberté religieuse, même si c’est par une voie un peu détournée.